Et si on (re)prenait enfin notre pied devant un film de super-héros ? C'est tout ce qu'on espérait fébrilement en découvrant Les Gardiens de la galaxie 3. Tout partait bien puisqu'on a pu découvrir le dernier Marvel en avant-première à Disneyland Paris... en présence de l'équipe du film. Et autant vous dire que, quand Chris Pratt, Zoé Saldana, Karen Gillan, Pom Klementieff, Vin Diesel et James Gunn vous souhaitent de kiffer, on ne demande qu'à leur obéir, tout en gardant malheureusement nos réserves.
Pour les adieux de James Gunn et de son groupe, on les retrouve sur Knowhere, où ça pue un peu trop la tranquillité. Même si Star-Lord sombre dans les bouteilles pour tenter d'oublier la perte de Gamora, tout roule à peu près pour Groot & Rocket, Nebula, Mantis, Drax, Kraglin ou encore Cosmo. On s'en doute, ça ne dure vraiment pas longtemps. En urgence, les Gardiens de la galaxie vont devoir reprendre du service pour sauver Rocket Raccoon. L'aventure plus dangereuse que jamais va les plonger dans le passé de celui-ci, et ça n'a (presque) rien de drôle, surtout face au grand méchant Maître de l'évolution, Chukwudi Iwuji, qu'on demande à retrouver bien plus sur les écrans.
Si le point de départ n'a rien de dingue, on est pourtant immédiatement embarqué. Il faut dire que si vous n'arriviez plus trop à suivre et à vous y retrouver dans l'univers Marvel, Les Gardiens de la galaxie 3 ne tombe pas dans ce grand bordel et reste focus sur notre bande et ça fait clairement du bien. Pas besoin d'avoir vu telle série obscure dispo uniquement sur Disney+ ou de vous refaire les 3 853 films Marvel pour suivre (on vous conseille quand même de jeter un oeil au court métrage de Noël Les Gardiens de la Galaxie : Joyeuses fêtes, mais rien d'indispensable). Tout ce qu'il faut savoir, c'est que Gamora n'est plus la Gamora qu'on connaissait, et c'est à peu près tout. Place ensuite au grand feu d'artifice.
Tout ce qu'on attend et aime dans cette saga est au rendez-vous : de l'humour qui fait vraiment marrer, de la baston (vraiment) plus vénère que jamais, de l'émotion qui arrive à faire trembler les gorges des alphas, une BO toujours aussi quali qui fait tapoter n'importer quel pied, des personnages qui ont chacun droit à leur moment dans l'histoire... James Gunn ne laisse personne de côté. Ni dans son casting, ni du côté des spectateurs. A part peut-être Adam Warlock. Et encore. C'est un grand bouquet final à la hauteur de tous nos espoirs.
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Avant son départ chez DC, James Gunn lâche tout son amour sincère à ses personnages et arrive à nous balader dans un grand écart permanent entre des moments vraiment drôles et des histoires toutes plus glauques les unes que les autres pour chacun de ses super-héros.
Un d'eux vole un peu la vedette aux autres, mais c'est assumé. "Je voulais juste réaliser le film le plus cool possible. Et c'était d'autant plus gratifiant qu'il constitue une déclaration personnelle : Rocket, c'est moi. Et ce film me raconte" expliquait James Gunn en conférence. Encore une fois, on sent l'attachement, voire l'amour.
Un sentiment qui nous suit tout au long du film, une monstrueuse machine où le réalisateur a enfin sa place et en offre une à ses héros. C'est beau, c'est triste, c'est drôle, ça nous en met plein les yeux. Des adieux grand spectacle comme une dernière nuit bien cochonne avant la rupture.
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Finalement, la seule note négative ne concerne pas tant Les Gardiens de la galaxie mais l'univers Marvel qui risque de galérer à nous faire autant kiffer après un film pareil. D'autant qu'après avoir déjà perdu Iron Man, Black Widow et Captain America, cette bande risque bien de manquer aux fans. Mais est-ce vraiment LA fin...?