Tu as commencé à quel âge et comment sur Youtube ?
J'ai commencé à 28 ans. Ce qui a déclenché le truc c'était une première expérience dans la vulgarisation en avril 2015 en participant au concours "Ma thèse en 180 secondes", où tu présente ton travail en 3 minutes au grand public. J'avais eu le prix du public dans la région, ce qui était encourageant et montrait qu'il pouvait y avoir un public pour ça.
Et ensuite ?
Avec un pote, le mois de juin suivant, on a participé à un concours de courts métrages sur la ville de Toulouse et on a fait la vidéo de "Toulouse au détail". Après je l'ai mise sur Vimeo pour la montrer aux potes et ça a fait un petit buzz. Il y a eu genre 80 000 vues en une semaine, ce qu'on ne fait même plus aujourd'hui ! Du coup on s'est dit qu'une chaîne ça pouvait combiner les deux expériences et on a ouvert la chaîne sur Youtube en septembre 2015.
Certains internautes sont-ils devenus des fans d'histoire après avoir vu tes vidéos ?
Oui, carrément, j'ai souvent ce genre de retour et ça fait super plaisir ! C'est le plus gratifiant je pense.
Comment as-tu transformé cette idée de projet en succès ?
Je sais pas si on peut déjà dire que c'est le succès mais ça se passe pas mal. Ce qui a bien marché c'est de faire une collab avec un pote qui a une grosse chaîne, DirtyBiology. Evidemment ça booste les vues. Sinon j'espère que c'est parce que le taf est bien qu'il est remarqué !
Quels sont les plus gros clichés sur les Youtubers que tu entends et qui t'agacent (un peu) ?
Ils font de l'argent avec Youtube. C'est super faux, mais si seulement !!
Le grand public comprend mal tout le travail qu'il y a derrière cette activité et méconnaît la diversité offerte par Youtube. Pas trop frustrant ?
En fait c'est de moins en moins vrai. Il y a de plus en plus de monde sur Youtube et les gens prennent peu à peu conscience de l'immense taff que c'est, surtout pour les vidéos de vulgarisation qui demandent un contenu recherché en plus de l'habituelle écriture et du montage.
Tu donnerais quoi comme conseils à ceux qui veulent lancer leur chaîne sur des thématiques "atypiques" ?
La réponse est très bateau mais ultra vraie : faut faire un truc qu'on aime. Faire un truc juste en cherchant la recette qui marche, bah ça marche pas justement. On le voit très bien avec toutes les boîtes de prod qui s'essayent à Youtube et qui se plantent la plupart du temps.
Tu penses pouvoir vivre un jour de ta chaîne ?
J'espère ! Pour l'instant je vis avec un mi-temps payé par ma fac pour leur faire une vidéo par mois sur leur chaîne à eux et le reste de mes revenus c'est les dons des internautes sur le site Tipeee, où je récolte entre 600 et 800 euros par mois ces derniers temps. Ça augmente progressivement, ce serait super de pouvoir en vivre à terme.
Tu peux nous parler de ta thèse en quelques mots ?
Alors pour faire très court, j'étudie comment la déesse Athéna est utilisée au XIXe siècle. ça paraît improbable mais j'ai fait une présentation qui explique le truc en trois minutes
Avoir une chaîne Youtube, ça t'aide dans la rédaction de ta thèse ?
Non, au contraire ! Sauf, éventuellement, un peu le Vlog de thèse qui me donne un peu de recul dessus.
Aimerais-tu explorer d'autres domaines sur Youtube ? Si oui, lesquels ?
Ouais ça viendra, tout en restant dans l'histoire mais quand même plus ouverte, mais après la thèse !
Avec qui aimerais-tu mettre en place une collaboration ?
J'en ai pas mal de prévues déjà et plein de copains avec qui ça me tenterait, mais je vais garder la surprise pour l'instant...
On t'a déjà reconnue dans la rue ? Si oui, ça fait quel effet ?
Oui ça arrive de plus en plus souvent. Au début c'était désagréable, je savais pas où me mettre. Maintenant je suis plus détendue.
Si tu pouvais inviter Stéphane Bern ou Franck Ferrand dans une de tes vidéos, tu prendrais lequel et pour parler de quoi ?
Je connais pas Franck Ferrand et j'inviterais pas Stéphane Bren, il s'occupe généralement que de l'histoire des bourges et des bijoux de la princesse prout pour la ménagère de 50 ans. C'est juste pas mon trip.
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