4 666. Derrière ce nombre impressionnant se cache une réalité tout aussi énorme : c'est le nombre d'épisodes produits et diffusés de Plus belle la vie. Un décompte tout simplement fou qui prouve à quel point la série a marqué l'histoire de la télévision en France en l'espace de dix-huit années d'existence, mais qui ne signifie pas pour autant que les créateurs ont réellement tout dévoilé...
Comme l'a rappelé la journaliste Isabelle Morini-Bosc ce vendredi 18 novembre 2022, date de diffusion du tout dernier prime de la série quotidienne, il existe de nombreuses séquences tournées qui n'ont jamais été diffusées. La raison ? Celles-ci mettaient tout simplement en scène des réalités alternatives, là où les aventures du Mistral ont toujours collé à notre monde actuel.
Ainsi, là où les personnages de Plus belle la vie ont été vus en train de célébrer la victoire de l'Equipe de France à la Coupe du Monde 2018, sachez qu'il existe également une scène - tournée en amont du match, qui voyait les Mistraliens pleurer une défaite contre la Croatie. Heureusement pour nous, elle n'a jamais eu besoin d'être diffusée.
De même, à chaque second tour d'une élection présidentielle, les créateurs de PBLV tournaient toujours deux versions des réactions des personnages en fonction du candidat finaliste élu. Et c'est justement une telle séquence qu'Isabelle Morini-Bosc a choisi de dévoiler cette semaine.
Après avoir partagé le témoignage d'un acteur qui a rappelé, "Pour les élections, on était obligé de faire deux prises. Si la droite passe, si la gauche passe", la journaliste a diffusé un extrait inédit remontant à 2007, qui n'a donc jamais été programmé à la télévision. Et pour cause, celui-ci mettait en scène la victoire de Ségolène Royal face à Nicolas Sarkozy.
"En voilà une qui est déçue du choix des Français", peut-on ainsi entendre Rolland s'exclamer dans son bar, avant de voir une Mistralienne se plaindre : "Les gens sont inconscients, ils vont mener la France à la faillite". Une drôle de réaction, qui aurait alors fait dire à la regrettée Rachel Lévy : "Je te rappelle que la gauche a déjà été au pouvoir sans nous mener à la faillite", tandis que Thomas - qui n'avait pas encore célébré le premier mariage gay à la télévision, rêvait déjà d'un monde meilleur : "Je trouve ça bien qu'on ait une femme présidente. Je suis sûre qu'elle a une vision différente de la politique".
La définition même de "politique fiction".
Une preuve supplémentaire que la série ne faisait jamais rien comme les autres et qu'elle avait toujours un coup d'avance. Cette année, il faudra malheureusement imaginer la réaction du Mistral face au résultat de l'Equipe de France lors de la Coupe du Monde au Qatar.