La carrière de Ridsa a pris un tournant lors de la sortie du morceau "Là c'est die", devenu un tube. Le succès du chanteur a ensuite continué avec des titres tels que "Pardon", "Porto Rico", "Je m'en fous", "La nuit", "J'aime bien", "Désabonné" et "Avancer". Aujourd'hui, il poursuit sa route (déjà bien entamée) avec son cinquième album "Vagabond" porté par les singles "Laisser couler" et "On s'est manqué" avec Eva Guess.
Un cinquième opus qui a bien failli ne jamais sortir : Ridsa avait commencé l'écriture et puis il a été pris d'une énorme remise en question. Il a donc tout arrêté avant de reprendre le chemin du studio six mois plus tard. "Quand j'ai commencé, je ne partageais plus trop les mêmes idées que les gens avec qui je travaillais. On commençait à me dire change tes paroles, change ci, change ça (...) J'aime pas trop qu'on me dise ça surtout que ce n'était pas vraiment justifié. Du coup, j'ai tout envoyé en l'air et j'ai dit stop", explique l'artiste en interview avec PRBK.
Ridsa nous confie ensuite ce qui l'a poussé à continuer la composition de "Vagabond" : "Ça a été de tout arrêter, de prendre beaucoup de recul et de me rapprocher beaucoup de ma famille. Je voyais que ça leur faisait un peu de mal que j'arrête et que je ne sois plus motivé. Du coup, j'ai repris."
L'interprète de "Leila" est donc allé jusqu'à bout de son projet. Un projet qu'il qualifie de "beaucoup plus personnel", "plus travaillé" et plus "sincère" : "Quand j'ai fait 'Tranquille', je ne pensais pas aux télés et aux radios. Je pensais à faire la musique que j'aime (...) Et pour le deuxième album, j'ai pensé trop télé, radio et médias. Trop commercial, pas sincère. Là, c'est beaucoup plus moi, plus sincère. De octobre à janvier, j'ai tout coupé, radio, télé, mon téléphone. J'ai fait l'album en trois mois."
Effectivement, l'album de Ridsa est très personnel puisqu'il parle de sa propre vie et de son passé lorsqu'il vivait dans la rue : "Jusqu'à maintenant, je ne voulais pas dire ce qu'il s'était passé. Je ne voulais pas qu'on me juge sur mon passé ou de faire de la peine aux gens. Dans la chanson 'Vagabond', je raconte tout (...) Au moment où je suis arrivé à Paris, au moment de 'Là c'est die', je ne savais pas où dormir le soir. Je n'avais pas d'argent, je n'avais pas de quoi rentrer à Orléans", nous raconte-t-il. C'est notamment grâce à un ami qu'il l'a hébergé que le chanteur a réussi à sortir la tête de l'eau.
Maxence Boitez, de son vrai nom, nous avoue ensuite que l'anonymat lui manque : "C'est pour ça que je suis retourné dans ma famille (...) C'est pour oublier ce côté artiste, ce n'est pas quelque chose qui me plaît. Je n'aime pas trop la lumière. L'anonymat ferait du bien parfois."
L'interview de Ridsa est à retrouver en intégralité dans notre diaporama.
Propos recueillis par Lola Maroni. Contenu exclusif. Ne pas reproduire sans citer PureBreak.com.