Que devient Nicolas Winding Refn ?
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On est en droit de se poser la question. Son dernier long-métrage en date nous renvoie à 2016 : depuis la sortie en salles de The Neon Demon, avec Elle Fanning, nulle trace sur grand écran du réalisateur de Drive. A jamais associé au mégasuccès avec Ryan Gosling, romance gore sur fond de Kavinsky, Refn avait déjà chamboulé les connaisseurs bien avant avec sa fantastique trilogie très "do it yourself", Pusher. Des claques !
Mais le mégasuccès de Drive n'a pas empêché incompréhensions critiques - comme son métrage postérieur, Only God Forgives, toujours avec Ryan Gosling - traversée du désert entrecoupée d'une série télé (Too Old to Die Young), et in fine... Attente, doutes, perdition : 8 ans plus tard, on attend toujours "le prochain Refn" !
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Et si c'était bientôt ? On a - enfin ! - des infos...
Expert en virées atmosphériques aux confins de la mélancolie, mais aussi en ruptures de ton insolentes et expérimentations hyper auteuristes, Refn pourrait faire son retour.
Et pour cause, le site Indiewire indique le tournage d'un projet à Tokyo l'année prochaine ! Un projet original (comprendre, pas du tout une oeuvre de commande, même si on imaginerait mal le cinéaste dans un tel cadre) déjà financé (ce qui est une très bonne nouvelle) et dont Refn lui-même confirme la véracité.
"C'est une période intéressante pour faire des films parce que c'est une situation tellement chaotique, avec tous les changements survenus dans nos sociétés au cours des cinq dernières années, les changements technologiques... cela semble presque être la bonne chose à faire pour moi !", s'amuse Refn au Festival du Film de Venise, où le réalisateur est venu présenter un court métrage, "La beauté n'est pas un péché".
Du film en lui-même, hormis qu'il semble sur la bonne voie, on ne sait rien : ni pitch, ni casting (le metteur en scène à lunettes retrouvera-t-il son cher et tendre Ryan Gosling ?) mais puisqu'il est question de "NWR" (ses fameuses initiales employées par les fans) on peut forcément s'attendre... A un choc. Positif, ou négatif... Seule info précieuse, Refn promet déjà "des paillettes, beaucoup de sexe et de violence". Un sacré cocktail !
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"Le long métrage de cinéma est toujours la mère de tous les médiums ! Je suis heureux de revivre ce processus. Même si je ne vois aucune différence entre réaliser une pub de huit minutes et un film traditionnel de deux heures", a tenu à préciser Refn. Toujours aussi provocateur : c'est aussi pour ça qu'on l'aime.
En attendant, on pourra toujours se replonger dans ses autres monuments : Le guerrier silencieux par exemple, relecture du film de vikings par Andrei Tarkovski (avec Mads Mikkelsen), et surtout Bronson, plus grand rôle de Tom Hardy, incarnant ni plus ni moins que le taulard le plus violent de toute l'histoire d'Angleterre. Ovni affolant d'une minute à l'autre, comme si Orange Mécanique était revu par le Danny Boyle des années 90.