La date a été annoncée : c'est le 23 octobre 2023 que TF1 commencera à diffuser... des téléfilms de Noël. Non, nous n'avons pas fait d'erreur, la chaîne a réellement décidé de se mettre dans l'ambiance des fêtes de fin d'année à partir de ce jour-là. Et, déso pas déso, on va tout de suite casser le délire autour : on trouve ce choix complètement stupide. Pour ne pas dire autre chose.
Attention, n'allez pas imaginer que l'on fait partie de la famille du Grinch. En plus de notre anniversaire, le 25 décembre est notre jour préféré de l'année. Même si les repas de famille y sont toujours trop longs et que l'on doit se forcer à écouter les histoires de tout le monde, il n'existe pas meilleure sensation que celle de se lever au petit matin pour découvrir un sapin caché derrière une montagne de cadeaux et de savourer les réactions de ses proches au moment du déballage pendant que l'on grignote déjà nos premiers carrés de chocolats. Ces quelques minutes de bonheur suffisent à booster notre moral pour des semaines entières.
De même, on pourrait passer des heures à se balader dans les rues pour admirer les décorations et les vitrines, tout comme on reste hypnotisé par les guirlandes lumineuses de notre sapin qui, l'espace de quelques semaines, se révèle bien plus intéressant et magique que nos séries. Et que dire du Calendrier de l'Avent qui nous donne une bonne raison de nous lever chaque matin glacial de décembre... Bref, on adore Noël et on serait prêt à tout quitter pour aller vivre au village du vieux barbu et ainsi oublier la réalité du monde actuel.
Maintenant que cette mise au point est faite, vous devez certainement vous demander ce que l'on a contre les téléfilms de Noël. La réponse est simple : rien du tout. On adore ça. Okay, ils sont totalement clichés, mal joués, ultra répétitifs et même parfois cheaps (on plaint les poumons des acteurs avec cette fausse neige probablement toxique), mais ça fait aussi partie du charme de cette fête. En revanche, les téléfilms de Noël, c'est comme les chocolats : à consommer avec modération pour éviter l'overdose.
Clairement, Halloween n'a pas la même résonance en France qu'aux USA. Il n'empêche, cela parait complètement débile de se mettre à parler de Noël quand la plus célèbre fête des monstres n'a toujours pas été organisée. D'autant plus que le 31 octobre, tout comme le 25 décembre, c'est un mood à lui tout seul. Entre les couleurs orange et noire qui nous ramènent à celles de l'automne, les récoltes de bonbons qui nous explosent le bide, les soirées canapé/télé avec une sélection des meilleurs films d'horreur... il n'y a pas besoin de vivre de l'autre côté de l'Atlantique pour réussir à kiffer cette journée !
Okay, on n'a pas le même niveau de déco que nos voisins américains, ce qui nous prive d'une véritable immersion, mais les points cités au-dessus restent malgré tout suffisants pour vivre un bon moment. Et quand on sait à quel point le mois de novembre est toujours interminable, on en a bien besoin !
>> Cette révélation sur les coulisses des films de Noël va sérieusement casser toute la magie <<
A quel moment vous voulez que l'on se mette dans l'ambiance de Noël, une fête hivernale où tous les films se déroulent sous la neige, quand il peut désormais faire 30° en octobre ?! Désolé pour tous les complotistes qui ne savent pas lire une carte météo, mais oui, c'est un fait, la planète traverse actuellement un terrible dérèglement climatique. Et si la magie de Noël est très douée pour nous faire fermer les yeux sur cette réalité et nous faire croire que tout va bien, il devient néanmoins difficile de se laisser avoir quand le temps dehors nous rappelle constamment que l'on se dirige vers un monde à la Mad Max.
Regarder des gens tomber amoureux sous des flocons de neige quand on se tape encore les aisselles dégoulinantes de sueur de nos voisins dans le métro, bof... Comme le disent si bien les Américains : read the room !
Effectivement, on adore faire (et recevoir !) des cadeaux à Noël. Toutefois, il ne faut pas oublier que cette activité peut également être une souffrance, qu'elle soit monétaire (on n'est pas adepte du "c'était mieux avant", mais bordel, c'est quoi ces prix aujourd'hui ?!) ou mentale ! Qui ne s'est jamais arraché les cheveux parce qu'il n'arrivait pas à trouver le cadeau parfait ? Qui n'a jamais fait une crise d'angoisse en découvrant les files d'attente interminables aux caisses ? Qui n'est jamais revenu d'un magasin avec des bleus partout après s'être fait bousculer dans tous les sens ? Certes, ça fait partie des traditions de Noël de souffrir pour faire plaisir, mais si on pouvait éviter de nous rappeler dès octobre que l'on repassera bientôt par cette épreuve, ce serait sympa. Laissez-nous profiter de notre innocence encore un peu.
Avec une diffusion de téléfilms de Noël de fin octobre jusqu'à début janvier, cela équivaut à deux mois et demi de programmes en l'espace de douze mois seulement. C'est énorme ! Vous croyez vraiment que les studios ont le temps de produire suffisamment de téléfilms inédits pour combler cette période ? Non, évidemment. Encore moins avec la récente grève des scénaristes / acteurs à Hollywood.
Du coup, les chaînes sont obligées de rediffuser encore et toujours les mêmes téléfilms depuis des années. Déjà que les scénarios se ressemblent tous, cette façon de faire se révèle plus frustrante qu'autre chose. Oui, elle nous prouve que cette "passion" des chaînes pour cette fête, et ses films, est plus artificielle que la neige mise en scène et est totalement intéressée. "Gneu gneu gneu, évidemment, Noël c'est commercial !" On le sait, merci. Mais on n'aime pas qu'on nous le rappelle, ça brise notre innocence !