Durant les MTV Video Music Awards 2015, Taylor Swift avait réservé une belle surprise à ses fans : son tout nouveau clip hollywoodien, Wildest Dreams. Dans la vidéo tournée dans la Savane, la chanteuse, transformée en actrice pin-up des années 40, tombe amoureuse de son partenaire de tournage, incarné par le sexy Scott Eatswood. L'occasion pour les deux artistes de s'échanger devant la caméra quelques baisers baveux et autres câlins dans un lit, le tout entrecoupé de scènes d'animaux sauvages galopant dans le désert du continent africain. Jusque-là, pas de quoi créer un scandale (mis à part peut-être chez les innombrables admiratrices de Scotty). D'autant plus qu'à la fin du clip, un message indique que les recettes générées par la vidéo seront reversées à une association de protection animale. Pourtant, depuis la mise en ligne de la vidéo, la petite-amie de Calvin Harris fait polémique.
Plusieurs médias, et en particulier Viviane Rutabingwa et James Kassafa Arinaitw, deux journalistes de la National Public Radio (NPR), reprochent en effet à la chanteuse de véhiculer une image raciste. La raison de ces attaques ? L'absence d'acteurs noirs au casting et une mise en scène accusée de faire l'apologie du colonialisme (dont le processus de fin n'a commencé qu'après la Seconde Guerre Mondiale). "Elle aurait pu utiliser n'importe quel endroit comme toile de fond pour son clip. Mais elle a choisi notre continent pour sa chanson romantique, sans y inclure d'acteur noir ou d'histoire qui soit liée à l'Afrique. Elle a situé sa vidéo à une époque où les personnes qu'elle et sa co-star représentent ont tué, déshumanisé et traumatisé des millions d'Africains. C'est plus que problématique", expliquent les deux reporters dans une tribune. Taylor Swift n'a pour l'instant pas réagi à ces accusations.
Mise à jour : Joseph Khan, le réalisateur du clip (à qui l'on doit aussi celui de Bad Blood), a tenu à répondre aux critiques (via E! News). "Il y a des personnes d'origine africaine dans plusieurs plans. Mais je me concentre rarement sur les membres de l'équipe de tournage, Taylor et Scott étant les principaux sujets du clip. La vidéo se base sur la romance hollywoodienne d'Elizabeth Taylor et Richard Burton, ainsi que sur des films comme La Reine africaine, Out of Africa et Le Patient Anglais", a-t-il tout d'abord expliqué. Et de rappeler : "Les principaux créateurs qui ont travaillé sur cette vidéo sont des personnes de couleur. Je suis asio-américain, la productrice Jil Hardin est afro-américaine et le monteur Chancler Hayne est aussi afro-américain. On a décidé ensemble que ça ne serait pas proche de la réalité historique. Avec plus d'acteurs noirs dans l'équipe de tournage, on nous aurait accusés de réécrire l'histoire." Les explications du réalisateur suffiront-elles à calmer ses détracteurs ?
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