Taylor Swift bat des records, Taylor Swift obnubile les médias à la moindre conversation discrète avec Selena Gomez, Taylor Swift a même généré un emploi de journaliste spécialement dédié à sa vie et à son art... Bref, Taylor fascine. Peut-être trop. Car les questions qu'elle suscite peuvent volontiers s'avérer complètement déplacées.
Ca, le New York Times l'a clairement compris. Mais trop tard ! Le prestigieux journal américain a dû faire face ces derniers jours à des réactions très négatives à propos d'un de ses (longs) articles... spéculant sur la sexualité de la chanteuse. 5 000 mots constituant un billet d'humeur, "Look What We Made Taylor Swift Do", où la journaliste et rédactrice en chef Anna Marks se demande si Taylor ne serait pas... quelque peu "queer".
La preuve ? Les nombreuses allusions à la communauté LGBTQ+ qui ponctueraient ses chansons et ses clips. Comme si Taylor Swift désirait... envoyer des messages codés !
Taylor, une icône de la culture gay ?
Le tout aussi réputé Guardian s'interroge en retour, face à ce que ses confrères américains considèrent comme "des allusions manifestes ou subtiles" à la culture gay. Par exemple ? Et bien, Taylor défend ouvertement les droits des personnes LGBTQ, a publié lors de la Journée de la visibilité lesbienne un single intitulé ME! (MOI !), "dans lequel elle chante l'amour de soi et l'acceptation de soi", a déjà intégré des images des défilés de la Gay Pride à l'un de ses clips, est amie avec des célébrités queers, a déjà pu employer le symbole "arc-en-ciel" qui renvoie aux rainbow flags, autrement dit, les drapeaux de la communauté LGBTQ...
Sans oublier les motifs éloquents qui recouvrent parfois ses robes. Et puis, il y a aussi de nombreuses chansons, comme Lover, qui seraient blindées de sous-entendus. Type : "Je crois que nous sommes ce que nous aimons". Du coup, elle serait soit une lesbienne qui n'a pas encore fait son coming out, soit "une artiste hétéro puisant dans l'esthétique et les récits gays", affirme cet article. Un peu court, mais pourquoi pas...
Mettre en avant ces allusions afin de spéculer sur la sexualité de Taylor Swift pose un gros souci selon Chris Willman, responsable musical de Variety, qui dénonce : "C'est l'éditorial le moins défendable que j'ai pu lire dans New York Times, voir la sexualité d'une personne publique être discutée est inapproprié". D'aucuns, relate le Guardian, considèrent "qu'il ne semble y avoir aucune frontière lorsque certains journalistes écrivent sur Taylor". Comprendre : qu'importe si l'article est problématique, trop intrusif ou carrément faux. Du moment que ça fait cliquer.
Cependant, l'article du NY Times suggère une chose intéressante : Taylor Swift pourrait être accusée de "queer baiting". C'est-à-dire ? Suggérer une orientation sexuelle qui n'est pas la sienne, dans un but opportuniste et purement mercantile. Des accusations dont fait très souvent l'objet l'un de ses amis, le tout aussi populaire... Harry Styles.