S'inspirant des plus célèbres romans de science-fiction, Civilization : Beyond Earth nous transporte dans un univers futuriste où la Terre n'est plus qu'un rocher dépourvu de ressources suite à un mystérieux cataclysme. Une situation qui contraint les humains à traverser la galaxie à la recherche d'une planète à coloniser. Mais voilà, fidèle à l'adage "diviser pour mieux régner", le titre de Firaxis met en scène plusieurs états cherchant à conquérir les terres d'un même astre. A l'instar des précédents volets de la saga, les luttes de pouvoir restent donc légion.
Mais l'Homme n'est pas la seule menace à laquelle les joueurs sont confrontés durant leur partie. La planète colonisée abrite des dangers aussi variés qu'exotiques. Créatures féroces, tempêtes naturelles... Ne pensez pas prendre le contrôle de ce globe sans en apprivoiser son climat et sa faune hostile. Tous ces nouveaux obstacles, associés au traitement SF réussi, permettent à Civilization : Beyond Earth de nous amuser mais aussi et surtout de se renouveler, notamment du côté de gameplay qui s'enrichit de nouveautés indéniables et bienvenues.
L'une des premières est l'introduction des affinités. Parce que chaque civilisation au cours de son existence n'évolue jamais de la même manière, Beyond Earth propose au joueur de choisir entre trois voies : la voie de la Suprématie qui privilégie la force et le développement technologique ; la voie de la Pureté qui met en avant la préservation de l'histoire humaine ; et la voie de l'Harmonie qui permet à l'Homme de ne faire qu'un avec la planète colonisée, grâce à la création d'êtres hybrides scindant la culture humaine et les croyances extraterrestres.
Autre choix : celui de son dirigeant. Civilization : Beyond Earth introduit en effet 8 nouveaux commandants aux bonus - et malus - distincts. Selon celui sélectionné, ce dernier vous approvisionne en ressources diverses, en hommes, ou encore en armes. Bref, tout ce dont avez besoin pour survivre et diriger votre peuple où vous le souhaitez. A cette facette stratégique se greffent les valeurs, des compétences - divisées en 4 catégories évolutives (industrie, connaissance, prospérité et puissance) - qui influent sur le déroulement général de la partie.
Enfin, futur oblige, la création de technologies n'est pas à oublier. Cette mécanique prend la forme d'une toile technologique aussi riche que complexe. Au fur et à mesure de la progression, le joueur peut débloquer des technologies et sous-technologies atypiques offrant des actions utiles pour imposer son courroux lors des quêtes principales ou annexes pour le moins nombreuses. Autant vous le dire tout de suite, une partie ne suffit pas pour tout débloquer. De quoi proposer une durée de vie plus que sympathique pour les adeptes des jeux 4X.
Pour la technique, Civilization : Beyond Earth souffle le chaud et le froid. Si le jeu est très bien optimisé (très peu de bugs ou de crash), on regrette que la direction artistique et la modélisation des environnements ne soient pas plus détaillées et variées. De même, les temps de chargement mériteraient d'être légèrement réduits (dans un prochain patch peut-être ?). Heureusement, le titre offre du contenu plutôt solide, dont une bande originale soignée. Même si l'on sent bien que les développeurs de Firaxis ont gardé plusieurs éléments sous le coude pour la sortie de futurs DLC. Les fans de Civilization n'ont donc pas fini de mettre la main au portefeuille, ce qui n'est pas forcément un mal, cet épisode se montrant suffisamment dépaysant pour se laisser tenter.
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