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Test The Evil Within sur PS4 : peur sur la ville ?
Publié le 21 octobre 2014 à 15:00
Par Vincent de Lavaissiere
Découvrez notre test de The Evil Within, le nouveau jeu du créateur de la saga Resident Evil, disponible sur PS4, Xbox One et PC, mais aussi Xbox 360 et PS3, depuis le 14 octobre 2014. Cette production horrifique, chargée en hémoglobine, dépouissière-t-elle le genre "survival horror" ? Réponse.
The Evil Within est disponible sur consoles et PC depuis le 14 octobre 2014 The Evil Within est disponible sur consoles et PC depuis le 14 octobre 2014
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Pour le joueur lambda, le nom de Shinji Mikami n'évoquera pas grand chose. Ce développeur japonais est pourtant à l'origine d'un des genres les plus appréciés du jeu vidéo : le Survival Horror. Parmi ses oeuvres les plus emblématiques, on retrouve Resident Evil, saga ayant servi de base à de nombreux blockbusters. Alors quand en 2013, en pleine renaissance de la scène avec des titres tels qu'Outlast ou Amnesia, le créateur nippon annonce revenir aux racines du survival horror avec The Evil Within, on ne pouvait que se réjouir de la nouvelle.

The Evil Within est disponible sur consoles et PC depuis le 14 octobre 2014
La cité de la peur

Et d'entrée de jeu, le titre impose sa terreur. L'aventure nous familiarise rapidement à son univers sale, gore et sanglant auquel les joueurs vont être confrontés sur une quinzaine de chapitres à boucler en 15 heures de jeu (selon la difficulté choisie) soit une durée de vie très acceptable.

On débute donc dans le feu de l'action, dans les bottes de Sebastian Castellanos, un détective de la ville de Crimson City envoyé, avec deux de ses collègues, sur les lieux d'un crime prenant place dans l'hôpital psychiatrique de la ville. Mais à peine le temps d'apercevoir l'auteur des faits que notre policier se retrouve plonger dans les sous-sols visqueux de l'établissement... à échapper à un bourreau armé d'une tronçonneuse et a des zombies balafrés par des barbelés.

On aimerait sincèrement vous en dire plus. Mais ce serait gâcher le plaisir que renferme le scénario tortueux du titre, à mi-chemin entre World War Z, Silent Hill et Shutter Island. Les inspirations sont nombreuses et clairement, les éléments de l'intrigue ne sont pas de première fraîcheur. Il n'empêche que la sauce prend dès la galette lancée, nous jetant corps et âmes dans cette enquête policière surnaturelle aux rebondissements terrifiants et malaisants.

The Evil Within est disponible sur consoles et PC depuis le 14 octobre 2014
De l'autre côté du miroir

Tout au long de la promotion, les équipes du jeu n'ont cessé de répéter leur volonté de s'inspirer de l'âge d'or des survival horror. Effectivement, le gameplay de The Evil Within place la survie au premier plan via des phases d'exploration et d'infiltration sympathiques. Le joueur doit progresser plus d'une fois sur la pointe des pieds, sous risque de déchaîner la colère de zombies qui rôdent. Car ne pensez pas faire parler la poudre à la moindre rencontre. Malgré un arsenal plutôt varié (pistolet, fusil à pompe, arbalète et ses carreaux aveuglants ou explosifs...), les munitions sont rares, les medipack peu nombreux et les ennemis coriaces (surtout en mode "survie").

Cela n'a pourtant pas empêché les développeurs d'intégrer un système d'amélioration de compétences et d'armes, très complet, pour aider les joueurs durant leur progression. Au gré de nos visites morbides, on récupère ainsi des bocaux contenant un étrange liquide permettant de booster ses stats et celles de ses armes. Une fois cet XP suspect amassé, il est alors possible de se rendre, via des miroirs, dans un monde parallèle, pour appliquer ces changements ou encore sauvegarder. D'ailleurs côté sauvegardes, vous en serez accro, The Evil Within s'appuyant sur une progression par l'échec qui en déroutera certains.

A noter que si les armes ne sont pas efficaces, le joueur peut toujours faire parler le feu, littéralement. Tout au long de l'aventure, des allumettes permettant ainsi d'achever des ennemis à terre dans un brasier de chair putréfiée. Certes, ce n'est pas appétissant. Mais cela a le mérite d'être efficace, d'autant plus lorsque des flaques d'essence offrent une puissance "de feu" plus importante. Une force qui fera cela dit assez pale figure face aux boss du titre qui viendront parfois pimenter vos fins de chapitre déjà bien tendu !

The Evil Within est disponible sur consoles et PC depuis le 14 octobre 2014
Shinji, fais-moi peur !

The Evil Within tient-il pour autant la route techniquement ? Malheureusement, force est de constater que la partie graphique du titre horrifique est légèrement dépassée, en particulier sur consoles current-gen (une impression bien moins problématique sur past-gen). C'est d'ailleurs à se demander si la fonctionnalité permettant d'accentuer le grain de l'image n'est finalement pas là pour dissimuler ces quelques lacunes techniques. La production de Shinji Mikami n'en souffre pourtant pas tant que ça, et ce pour une raison simple : sa direction artistique.

Le titre jouit d'une vraie identité, tant dans la modélisation des environnements que dans celle des personnages et ennemis. Que l'on se trouve dans les couloirs d'un asile abandonné, dans les ruines d'une chapelle ou au milieu d'un champ en flamme, l'atmosphère est constamment malsaine et propice aux cauchemars (véridique). A cela s'ajoutent une bande-son oppressante et une mise en scène cinématographique effrayante à déconseiller aux épileptiques. Petit bémol : malgré une VF convaincante, une option pour profiter de la VO japonaise n'aurait pas été trop.

Verdict : Pour son retour aux sources, The Evil Within se présente comme un survival horror équilibré et exigent qui ravira les nostalgiques des premiers Resident Evil. Grâce à un scénario bien mené, une direction artistique 100% glauque (malgré quelques limitations graphiques), et un gameplay old-school mais inscrit dans son temps, le titre réservera de belles heures de jeu frissonnantes, à condition de ne pas craindre l'obscurité.

La note de PureBreak : 16 / 20

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