Entre les promesses des créateurs/acteurs en promo et la réalité à l'écran, il y a toujours un fossé (poke The Walking Dead). Mais ici, soyez rassurés, personne n'a menti : cette saison 2 de The Boys est incroyablement sanglante et violente. On ne vous dira rien pour ne pas vous ruiner la surprise devant votre écran, mais on a le droit à plusieurs séquences d'anthologie - à la limite du "torture porn", qui ne vous laisseront jamais indifférents. Certaines nous ont fait marrer quand d'autres nous ont mis en PLS tant on avait mal pour les personnes concernées. Alors oui, on ne va pas vous le cacher, cette violence est généralement gratuite, mais elle n'en reste pas moins kiffante.
A l'image de cette saison 2, Stormfront monte progressivement en puissance. On tâtonne avec elle, on a du mal à savoir quoi penser d'elle et puis soudain, d'un seul coup, elle expose son véritable visage, ses motivations et c'est incroyable. A l'heure où l'on écrit ces lignes, on n'a pu voir que les 3 premiers épisodes, mais ils nous ont largement suffit pour comprendre que cette nouvelle super-héroïne incarnée par la géniale Aya Cash (qui s'éclate totalement avec ce rôle et ça s'en ressent à l'écran) sera le bidon d'essence à cette saison de feu ! Ne vous fiez pas à son visage d'ange, ni à son humour, si le sadisme avait un nom ça serait réellement celui de Stormfront. En une seule scène, elle a réussi à nous traumatiser pour l'année. Vivement la suite.
Clairement, ce début de saison 2 n'est pas sans défauts. On ne s'ennuie jamais, mais on navigue régulièrement sur un faux rythme assez frustrant où l'on sent que la série a du mal à redécoller immédiatement. Néanmoins, ce nouveau rythme est loin d'être inutile puisqu'il permet aux créateurs de se consacrer un peu plus aux personnages et à cet univers. Là où la première saison était assez simpliste dans sa forme avec beaucoup de "boom boom boom", ces nouveaux épisodes tentent une approche plus humaine de cette histoire.
Les chemins personnels de A-Train, The Deep, Starlight continuent leur évolution, Homelander fait face à une concurrence inattendue qu'il ne maîtrise pas (en plus de se découvrir une envie cruelle de jouer au papa), Kimiko se révèle de plus en plus passionnante avec son histoire brisée, la relation chaotique entre Butcher/Hughie annonce quelque chose de plus profond, Stormfront cache des ambitions mystérieuses... Bref, personne n'est oublié et l'histoire gagne en profondeur.
C'est également devenu possible grâce à cet univers qui prend une autre ampleur. A l'instar des personnages qui grandissent, on assiste avec plaisir à l'extension de ce monde où les mutants sont plus présents que jamais, où Vought se révèle toujours plus machiavélique et où toutes les cartes sont redistribuées. Là où la saison 1 avait sa petite routine Butcher et sa bande vs Les Sept, les enjeux sont nettement plus grands, importants et épiques dans cette saison 2, ce qui permet à The Boys d'être moins superficielle, d'avoir une véritable âme et d'accentuer ses ambitions. Que demander de plus ?