Cinq mois après son premier concert parisien, Troye Sivan a donné rendez-vous à ses fans dans une Cigale pleine à craquer hier soir. Après une première partie exquise assurée par la norvégienne Astrid S, le chanteur australien a débarqué sur scène dans un halo de lumière et un nuage de fumée au son enivrant de son morceau percutant "Bite". Avec beaucoup d'énergie et une assurance décuplée, l'artiste de 20 ans a enchaîné les meilleures pistes de son premier album "Blue Neighbourhood". Jouant sur les atmosphères, les éclairages, véritables piliers de ce show frénétique, Troye Sivan a surpris à de nombreuses reprises.
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Aussi à l'aise sur des hymnes électro-pop jouissifs ("Cool", "Wild"...) que sur des ballades émouvantes (son premier single "Happy Little Pill" dans une version acoustique, "Talk Me Down"...), Troye, en t-shirt blanc et jean noir, a remarquablement déversé ses états d'âme comme sur "Fools", un titre déchirant qu'il a transformé en titre plein d'espoir, tout en osant sur le final une réorchestration reggae, ou une reprise grave et intense de "Love Is a Losing Game" de son idole Amy Winehouse. Sa voix a résonné dans une salle suspendue à ses lèvres. Assurément l'un des moments forts du concert.
Apprenant quelques mots en français en demandant à ses fans survoltés au premier rang de se transformer en professeurs, les arrosant avec sa bouteille d'eau ou en se confiant sur son coming-out, Troye Sivan s'est montré proche et à l'écoute de son public, principalement féminin. Sous les projecteurs, complètement habité et galvanisé par les cris et les paroles de ses chansons scandées par coeur par ses fans, le chanteur a finalement fait ses adieux avec son hymne à la jeunesse "Youth". L'occasion pour lui d'offrir une réorchestration électro, musclée et puissante. Enorme !