Depuis qu'il a eu recours au 49.3 pour faire adopter sa réforme des retraites, Emmanuel Macron voit chacun de ses déplacements en province être perturbé par des Français en colère. A l'image de plusieurs de ses ministres, il a fait face à des "casserolades"...
Le chef de l'Etat est attendu au Stade de France pour la finale de la Coupe de France de football qui oppose Nantes et Toulouse ce samedi 29 avril. Contrairement à la tradition, il ne se rendra pas sur la pelouse pour saluer les joueurs. Il faut dire que des incidents sont fortement redoutés parallèlement à des cartons rouges et sifflets distribués par les syndicats aux supporters. Le ministère de l'Intérieur a décidé de sensiblement renforcer son dispositif en déployant 3 000 policiers et gendarmes...
RMC Story a retransmis une nouvelle édition des Grandes Gueules le vendredi 28 avril entre 9 heures et midi. Alain Marschall a consacré l'un des débats de l'émission au thème "Cartons rouges, sifflets : la Coupe de France doit-elle devenir un meeting politique ?". Un auditeur de RMC, prénommé Florian, a fustigé que le président de la République y maintienne sa présence...
"Je serais à la tête de la FFF (Fédération française de football), je dirais : 'Le gouvernement et les syndicats, vous ne venez pas'. Il y a des joueurs qui se sont battus pour arriver en finale et on ne les respecte pas. A la 49e minute, quand tout le monde va siffler - s'il y en a un qui est sur une belle occasion -, ça se trouve, ça va le perturber. Il ne va pas marquer son but et perdre sa finale à cause de ça...", a estimé ce commercial de l'Orne.
Florian a jugé qu'Emmanuel Macron ne devrait tout simplement pas se rendre à cette finale. "Il risque de se faire casser la gueule s'il va sur le terrain...", a-t-il lâché. Alain Marschall a alors tenu à faire une mise au point. "Il y a le double contexte : celui de la contestation de la réforme des retraites avec un climat qui est tendu et visiblement il y a de sacrés contentieux entre une partie des supporters toulousains et une partie des supporters nantais. Ce qui fait qu'il y aura 3 000 policiers autour du Stade de France. On va remonter les barrières pour éviter qu'il y ait une invasion du terrain...", a-t-il expliqué.
"C'est déjà chaud à la base et on va mettre le président, ce n'est pas nécessaire... On ne va pas remettre de l'huile sur le feu. Le président, il est complètement déconnecté de la société. Plus personne n'en veut. Il est hyper contesté, plus personne ne veut le voir !", a surenchéri l'auditeur de RMC avant d'être interrompu par l'animateur des Grandes Gueules, émission où Sarah Saldmann a provoqué les "écolos radicaux" en martelant qu'elle continuerait à prendre deux bains par jour.
"Oui, mais il est là pour 5 ans ! Maintenant, on en vient même à remettre en cause la légitimité du chef de l'Etat. Je suis sûr que certaines personnes, si elles pouvaient le frapper, elles le feraient... On peut être en désaccord avec le président de la République et respecter la fonction et le protocole. Et demain, ce n'est que du protocole !", s'est agacé le fidèle acolyte d'Olivier Truchot.