C'est peu dire que l'émission de TPMP diffusée le jeudi 9 mars 2023 a fait du bruit. Ce jour-là, Cyril Hanouna avait en effet invité Gérard Fauré, qui a dévié sur l'adrénochrome. A cette occasion, celui qui était présenté comme l'ex-dealer du Tout-Paris en avait profité pour avancer une thèse complotiste qui fait fureur aux USA, à savoir que cette molécule qui servirait à créer de la drogue serait elle-même créée à partir du sang d'enfants de moins de trois ans. Pire, il avait ensuite affirmé que de nombreuses célébrités en consommeraient régulièrement, comme Pierre Palmade, Céline Dion ou Emmanuel Macron.
Des propos qui avaient rapidement scandalisé l'équipe du talk show et C8 - qui s'était même fendu d'un communiqué pour se désolidariser d'une telle intervention, à l'exception de la chroniqueuse et journaliste Myriam Palomba. Sur le plateau, elle avait rappelé avoir elle-même enquêté sur le sujet pour le magazine Choc, avant de sous-entendre qu'elle n'était pas fermée à la théorie qu'un culte sataniste serait à l'origine de telles expérimentations en expliquant que "ce n'était pas complètement dément".
Une posture inattendue mais loin d'être surprenante - Myriam Palomba est considérée par certains comme complotiste depuis plusieurs années maintenant, notamment vis-à-vis de ses positions au sujet de la gestion du gouvernement face à la crise sanitaire, qui l'a vue se retrouver au centre de nombreuses critiques les jours suivants. Sur les réseaux sociaux, nombreux sont les internautes à s'être rapidement moqués de la journaliste, tandis que Vincent Flibustier - conférencier au sujet des Fake News, lançait de son côté le mouvement #MyriamPalombapedosataniste à travers une vidéo parodique.
Or, si cette parodie a beaucoup fait rire Twitter - permettant au hashtag d'être l'un des plus utilisés sur la plateforme ce week-end, la principale concernée n'a pas du tout apprécié ce détournement et ces fausses accusations dont elle a pu faire l'objet. De nouveau présente sur le plateau de TPMP ce jeudi 13 mars, Myriam Palomba a donc dénoncé le cyber-harcèlement mis en place à son encontre.
"J'étais au bout de ma vie. J'étais complètement interloquée par ce hashtag. Ce sont quand même des accusations graves, a-t-elle déploré. J'ai halluciné de voir qu'il y avait plus de 15 000 tweets, je recevais des menaces de mort. On s'est mis à analyser de façon totalement idiote mes tatouages". Une situation invivable pour la journaliste qui aurait décidé de contre-attaquer de façon judiciaire, et qu'elle ne comprend toujours pas.
Elle l'a assuré, toutes ces accusations / moqueries ne seraient fondées sur rien de crédible. "Moi j'étais venue sur ce plateau car on était censés parler de l'article de Marianne qui dénonçait la drogue dans le milieu politique, a-t-elle rappelé, et il s'avère que Gérard Fauré a commencé à lancer des bombes. Et moi-même j'hallucinais parce que c'était tellement énorme." Myriam Palomba l'a ensuite précisé, elle était la première à dénoncer les révélations de l'invité : "J'étais très surprise. Et a un moment donné, durant l'émission, j'ai bien dit que je ne confirmais pas les propos de Gérard Fauré. On m'a demandé d'expliquer ce qu'était l'adrénochrome, donc j'ai effectivement dit que ça existait et que c'était un sujet qui existait [sans cautionner les propos]".
Néanmoins, il est peu probable que cette intervention suffise à calmer tout le monde. Ce lundi 13 mars, Myriam Palomba a notamment vu Valérie Bénaïm et Géraldine Maillet la confronter à ses contradictions, l'accusant de mélanger tous les sujets pour aggraver ses propres révélations. Et forcément, ça ne lui a pas fait plaisir. De même, le médecin Laurent Alexandre - invité pour démonter la thèse autour de l'adrénochrome, "c'est un produit absolument banale qu'on peut fabriquer dans n'importe quelle pharmacie (...) la molécule coûte 1,80€ le milligramme, on est loin du milliard de dollars qui était annoncé (...) il faudrait vraiment être complètement con pour torturer des enfants de trois ans alors qu'on peut avoir de l'adrénochrome dans toutes les pharmacie de France. Ce n'est pas un produit interdit", n'a pas hésité à la recadrer et à démolir ses arguments.
Résultat ? Plutôt que d'accepter d'éteindre le feu et faire marche arrière face aux précisions apportées par le médecin, la journaliste a préféré surenchérir sur le sujet en assurant que tout ce qui était dit sur le côté "culte pédophile sataniste" n'était pas foncièrement faux, avant de remettre en cause les explications de Laurent Alexandre, "Il ne détient pas la vérité absolue".
Touche pas à ma théorie du complot...