Juste après Apolline Matin, où Apolline de Malherbe est apparue en gêne totale à cause d'un chroniqueur qui a repoussé les limites, RMC Story a misé sur Les Grandes Gueules le mercredi 29 mars 2023.
Dès 9 heures, Alain Marschall et Olivier Truchot ont décrypté l'actualité en compagnie de Marie-Anne Soubré, Stéphane Manigold et Bruno Poncet. Le duo d'animateurs, qui a été gravement accusé par un auditeur de RMC, a choisi de consacrer le premier thème de l'émission à la dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
Les débats ont été enflammés autour du thème "Mobilisation : le début de la fin ?". Stéphane Manigold n'a pas supporté que Marie-Anne Soubré dénonce des violences policières. "Je t'invite à te casquer, à aller dans les manifestations face aux black blocs et tu verras qu'après avoir pris des crachats, des insultes, des pavés...", lui a-t-il lancé. Ce à quoi sa collègue a martelé : "Mais c'est leur métier !".
La chroniqueuse des Grandes Gueules a tenu à citer les propos d'un commandant de CRS qui a confié à Médiapart : "J'ai peur qu'un de mes gars, un jour, tue quelqu'un". "Ce que je trouve hallucinant, c'est que sur des dizaines de milliers de gens, vous nous sortez une ou deux pancartes avec un petit pendu...", s'est-elle, en outre, indignée.
Olivier Truchot s'est agacé que Marie-Anne Soubré donne un tel avis alors qu'elle n'était pas en France ces derniers jours. "Tu n'étais pas là, tu n'as pas vu les images ! Tu n'as pas vu des journalistes qui se sont fait taper dessus et, pardon, ce n'était pas par des policiers...", lui a-t-il lancé. Bruno Poncet a renforcé les tensions en affirmant que des journalistes ont été tabassés par des membres des forces de l'ordre.
"Sincèrement, parler de violences policières alors qu'on voit bien que le mouvement s'est radicalisé, que les black blocs - qui n'étaient pas là au début - sont venus accompagner ces cortèges. 1 500, c'était quasiment un record jeudi dernier pour une manifestation parisienne. Si vous ne le voyez pas, vous êtes dans un déni de réalité...", s'est emporté Olivier Truchot, qui a écarté l'une de ses chroniqueuses à la dernière minute pour protéger l'émission.
Marie-Anne Soubré a fustigé que des touristes aient été arrêtés. "Pour toi, les violences policières, c'est ça ? Donc si c'est ça les violences policières, un pavé sur la tête d'un CRS, ce n'est pas bien, d'accord... Il y en a un qui a failli mourir, passer une nuit en garde à vue, c'est désagréable, enfin ce n'est quand même pas...", s'est agacé le co-animateur des Grandes Gueules.
Bruno Poncet s'en est excédé. "La Brav-M qui a tenu des propos dégueulasses à deux gamins. 'Oui, normalement ils ne sont pas dans la manifestation'. Hier, ils ont été pris en photo sur leurs motos. Donc à un moment, l'IGPN ce que tu veux, c'est des mythos !", a-t-il lancé, avant de scander : "Engagez-vous avec Bruno Pomart les gars s'il y a que ça qui vous plait ! Aujourd'hui, tu vois bien ce qui se passe avec cette police...".
Olivier Truchot a alors balancé à son chroniqueur : "Tu es hémiplégique, tu ne vois que d'un côté !". La réponse de Bruno Poncet a été cinglante. "Moi, je n'ai pas fait d'AVC comme toi ! Parce que moi je peux te dire, je vois bien tout !", a-t-il répliqué, tout en évoquant son collègue qui est à l'hôpital. "Il a perdu son oeil pour ramasser quelqu'un avec des grenades d'encerclement qui arrivent par le ciel alors qu'elles doivent arriver par le sol...", a-t-il asséné.