Si le sexisme engendrait des cartons rouges, beaucoup de clubs seraient dans la sauce. Car si tu suis l'actu foot (ou l'actu tout court) un minimum, tu remarqueras que causes féministes et respect des personnes LGBT ne s'additionnent pas super bien avec le monde du ballon rond. Loin de là.
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Une nouvelle preuve vient d'émerger si c'était encore vraiment nécessaire : les propos de l'attaquant international marocain Zakaria Aboukhlal, que les supporters du Toulouse FC connaissent très bien. Objet du scandale ? Le footballeur pro aurait eu une altercation avec Laurence Arribagé, adjointe aux Sports à la mairie de Toulouse.
Le 30 avril dernier, alors que l'élue toulousaine lui aurait demandé de faire moins de bruit lors d'une célébration (suite à une victoire face au FC Nantes), le sportif lui aurait simplement décoché : "dans mon pays, les femmes ne parlent pas comme ça aux hommes". Comme le level, la classe est vraiment internationale...
Résultat des courses ? Le Toulouse FC a décidé de mettre à l'écart son attaquant. "Face aux graves allégations publiées par RMC Sport à l'encontre du joueur du Toulouse Football Club, Zakaria Aboukhlal, le Club annonce que son joueur s'entraînera à l'écart du groupe professionnel jusqu'à nouvel ordre, en attendant les résultats d'une enquête interne", a déclaré le club dans un communiqué officiel relayé sur les réseaux.
"Le Club ne fera pas d'autre commentaire", conclut le communiqué. Voilà qui est clair. C'est donc en dehors du groupe que Zakaria Aboukhlal s'entraînera alors dans les jours qui suivent. Ce qui ne devrait pas forcément arranger les choses concernant ses derniers faits d'armes. Car le sportif n'a pas seulement versé dans le sexisme décomplexé ces dernières semaines. Dans l'homophobie, aussi. Ca manquait.
Le footballeur a effectivement refusé lors du week-end de lutte contre l'homophobie dans le football de porter un maillot floqué du "rainbow flag". Le "rainbow flag", c'est le drapeau arc-en-ciel, celui de la communauté LGBT - réunissant gays, lesbiennes, bisexuels... S'exprimant sur Insta, Zakaria Aboukhlal a mis cela sur le compte du "respect de [ses] croyances", espérant en retour que sa décision soit également "respectée".
Peut-être pas le geste le plus bienveillant ever - doux euphémisme. Dans les commentaires d'ailleurs, certains lui font savoir délicatement : "Hey poto...on te demande pas de jouer en talons... c'est juste des couleurs sur un maillot pour soutenir une cause ! On avait besoin de toi...", "Respect ? Ne parle pas de choses que tu ne connais pas".
Ambiance.