Alain Marschall toujours en vacances, Olivier Truchot a assuré seul la présentation des Grandes Gueules ce mardi 25 juillet 2023 sur RMC et RMC Story. Il a été accompagné par Sarah Saldmann, Willy Schraen et Jean-Baptiste Djebbari pour décrypter les sujets qui agitaient l'actualité.
Celui que le public peut aussi retrouver sur BFMTV en fin d'après-midi a développé un débat sur le thème "Police, justice : à qui faites-vous le plus confiance ?". "On ne peut pas opposer comme ça la police et la justice, mais moi j'apporte mon soutien sans faille aux forces de l'ordre. Pourquoi ? Parce qu'ils risquent leur vie, ils exercent dans des conditions très difficiles. Ils s'en prennent plein la gueule, au bout d'un moment personne n'aura envie d'exercer ce métier...", a réagi Sarah Saldmann.
"Quand on voit un délinquant qui arrive en garde à vue et qui ne va même pas parfois en comparution immédiate, on a l'impression d'un deux poids, deux mesures...", a-t-elle ajouté avant de revenir sur le placement en détention provisoire d'un agent de la BAC dans le cadre d'une enquête sur des violences policières à Marseille. La chroniqueuse des "GG" a pointé du doigt une modification du Code pénal en 2017.
"Est-ce que finalement les policiers sont des citoyens comme les autres ? Est-ce que ce sont des sous-citoyens ?", a-t-elle interrogé. Olivier Truchot a estimé qu'on était aussi en droit de se demander si ce n'était pas des "sur-citoyens". Il n'a pas manqué de rappeler que Frédéric Veaux, directeur de la police nationale, a lâché dans les colonnes du Parisien : "Un policier, avant un éventuel procès, n'a pas sa place en prison".
"Peut-être faudrait-il une juridiction spécialisée. On peut s'interroger là-dessus ! Quand on voit de la racaille se retrouver dehors et un policier se retrouver en détention provisoire, le grand public sous le coup de l'émotion, ça l'interroge. Après juridiquement, le juge des libertés et de la détention a appliqué la loi. On ne peut pas dire autre chose...", a précisé Sarah Saldmann.
En signe de protestation du placement en détention provisoire de leur collègue, de nombreux policiers se sont mis en arrêt maladie. "Déjà, on ne se met pas en arrêt maladie. Normalement c'est le médecin qui décide. Le concept de se mettre en arrêt maladie me pose une difficulté. En plus, ils n'ont pas le droit de faire grève... Finalement, c'est une grève déguisée ! Ce n'est pas la bonne méthode, mais je comprends le ras de bol, leur colère. Ils n'ont pas d'autre choix...", a jugé la chroniqueuse des Grandes Gueules, émission où Charles Consigny s'en est pris violemment à Emmanuel Macron.