Bella Ramsey n'est pas du genre à se laisser démonter. Pour s'en convaincre, pensez donc à la détermination d'Ellie, son alias à l'écran dans la série phénomène The Last of Us. A seulement dix-neuf ans, l'interprète déjà repérée pour son rôle de Lyanna Mormont dans Game of Thrones est venue renverser la table en imposant son jeu, son style, son identité. Et ses convictions aussi, facette indissociable des stars de la génération Z.
Car dès les premières saisons de The Last Of Us, alors que le nom de Bella Ramsey commençait à recouvrir les pages des magazines, l'interprète donnait le ton en faisant son coming out gender fluid. C'est à dire ? Simple : une personne gender fluid, comme une personne non-binaire, ne se reconnaît ni dans le genre masculin, ni dans le genre féminin. Ni meuf, ni mec, ni tous les vieux stéréotypes qui vont avec. Fluide, quoi.
Et en parallèle, la star n'a jamais cessé de défendre l'une des grandes intentions, tout aussi "queer", du show qui l'a révélée aux yeux du public : représenter les gays dans les fictions mainstream. Un point qu'elle défend bec et ongles. Jusqu'à s'attarder une nouvelle fois dessus lors d'une toute récente interview...
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Dans une interview accordée à L'Officiel, la jeune icône de la célèbre série post-apocalyptique dispo sur Prime Video a effectivement loué la qualité de deux épisodes centrés sur une histoire d'amour entre mecs - la romance gay qui unit les personnages de Bill et Frank. Une représentation qui compte beaucoup à ses yeux. On parlerait même "d'inclusion", pour employer un terme plus branché : la nécessité de proposer des séries (et pas seulement) qui reflètent notre monde, et donc, pas simplement les hétéros.
"C'était vraiment sympa d'avoir deux épisodes vraiment 'queer' dans The Last of Us. En fait, les homosexuels existent dans notre monde, alors pourquoi n'existeraient-ils pas en pleine apocalypse ?", s'est amusée Bella Ramsey. A bon entendeur. Bien sûr, vous vous en doutez, le souci avec ce genre d'idées, c'est que l'on peut vite sombrer dans le "queer baiting" : représenter pour représenter, penser davantage en terme d'inclusion qu'en terme de qualité, proposer ce genre de persos pour se mettre dans la poche la communauté LGBTQ.
Oui mais voilà, rien de tout ça dans The Last of Us. L'interprète d'Ellie en tout cas nous l'assure : "Bill et Frank sont partie intégrante de cette histoire, on a donc pas du tout cette impression de 'Oh, nous mettons juste des queer pour la représentation', il s'agit surtout de raconter l'histoire de deux personnes qui s'aiment, et c'est ça qui est vraiment magnifique", se réjouit la star. Pas juste une question de quotas donc, loin de là.
Mais cela ne va pas calmer la frange la moins affutée (enlevez le "af") des fans du jeu vidéo d'origine. Bella Ramsey le sait et abordait déjà ce problème en février dernier : les réactions homophobes engendrées par le succès de The Last of Us. "Je sais que les gens penseront ce qu'ils veulent penser. Mais ils vont devoir s'y habituer", taclait en souplesse auprès du magazine GQ l'artiste britannique.
Et l'interprète gender fluid de conclure : "Si vous ne voulez pas regarder la série parce qu'elle comprend des intrigues entre personnages gays, ou bien parce qu'elle présente un personnage trans, et bien vous manquez quelque chose !". Toi même tu connais l'expression : les absents ont toujours tort.