Depuis plus d'un an maintenant, Jean-Jacques Bourdin est en direct chaque matin sur Sud Radio avec son émission Parlons vrai chez Bourdin qui lui permet de commenter l'actualité du jour et de recevoir quelques invités pour mieux les cuisiner ensuite. Un retour aux sources pour l'animateur qui n'a toujours pas digéré son départ de RMC en 2020 (causé par une accusation de tentative d'agression sexuelle finalement classée sans suite), une station au sein de laquelle il officiait depuis 2001.
À cet effet, Jean-Jacques Bourdin, invité de TV Magazine en août dernier, n'avait pas hésité à profiter de cet entretien pour déplorer le manque de tact de son ancienne direction, "J'ai été profondément marqué et meurtri par la manière dont mon départ s'est déroulé. Et surtout par le manque de soutien flagrant de la direction", mais également tacler le travail d'Apolline de Malherbe, sa remplaçante.
"Je rappelle que j'ai lancé la grande interview politique sur RMC et plus tard sur BFM TV. Nous atteignions des parts de marché exceptionnelles, jusqu'à 30%, et demeurions première chaine de télévision française tous les matins. Aujourd'hui, l'audience a baissé, balançait-il ainsi, visiblement heureux de se savoir difficilement remplaçable. Sur RMC, ça ne marche pas mieux et sur BFM TV, beaucoup moins bien".
Des propos plutôt forts et peu fair-play qui, bien évidemment, ne sont pas passés inaperçus. Aussi, c'est ce lundi 2 octobre 2023 qu'Apolline de Malherbe, alors interrogée dans le Buzz TV du Figaro, a répondu à son confrère. Néanmoins, désolé de vous décevoir, mais si vous espériez voir du sang et un clash violent, vous allez être déçu. Plutôt que de rentrer dans le jeu de Bourdin, qu'elle sait déçu suite à son éviction, l'animatrice a tenu à relativiser la situation.
Dans un premier temps, elle a rappelé que son prédécesseur avait son propre ton et qu'il était donc impossible à imiter ou remplacer : "Je suis tout à fait différente, et je n'ai jamais voulu faire du Bourdin. D'abord, parce que je ne sais pas le faire, il sait très bien faire du Bourdin. Et j'ai eu beaucoup de respect pour sa manière d'interviewer, il a marqué les interviews politiques".
Puis, après ce compliment inattendu - et même si elle a effectivement laissé entendre que l'attitude Bourdin n'était pas très classe avec cette comparaison des audiences, "Il dit 'j'ai les chiffres !' On dirait une logique un peu complotiste", Apolline de Malherbe a préféré mettre fin à tout risque de polémique. "Je n'ai pas envie de rentrer là-dedans. Je suis un peu désolée. Il y a de la place pour tout le monde, a-t-elle clamé. J'ai longtemps été la plus jeune. Et aujourd'hui, je n'ai qu'une envie : dénicher les talents. Il faut se réjouir quand des talents émergent".
À noter tout de même qu'elle s'est autorisée un joli pied de nez en rappelant que son succès actuel était la conséquence... des conseils de Bourdin. "Je dois lui rendre hommage. Jean-Jacques Bourdin, quand j'ai commencé à être son joker, on a déjeuné ensemble et il m'a dit 'j'ai un conseil à vous donner, soyez vous-même', a révélé la journaliste. De ce point de vue, je crois que j'ai entendu ce conseil, et je reste moi-même".
Traduction : Bourdin a lui-même nourri la bête qui a pris sa place et ne peut donc s'en prendre qu'à lui-même.