Nouveau défi pour Jean-Jacques Bourdin. Plus d'un an après son licenciement de BFMTV et RMC consécutif à des accusations d'agression sexuelle - la plainte a été depuis classée sans suite -, le journaliste de 71 ans a renoué avec l'interview politique à la rentrée 2023.
Depuis le lundi 28 août, le mari d'Anne Nivat est aux commandes de l'interview politique de la matinale de Sud Radio. "J'ai quatre grands piliers dans ma carrière : le sport, la présentation des journaux, l'échange avec l'auditeur et l'interview politique qui fait partie de mon ADN. J'ai pris énormément de plaisir quand j'étais sur RMC et BFMTV. J'adore ce face-à-face avec les responsables politiques quels qu'ils soient", a-t-il commenté auprès de TV Mag.
Pour la première fois, il a accepté de revenir sur son éviction de BFMTV et RMC et s'est avoué "meurtri" par la manière dont son départ est survenu. "On ne travaille pas plus de vingt ans sur une radio sans être complice avec celles et ceux qui vous écoutent. C'est cette proximité qui a fait le succès de la matinale. J'ai été profondément marqué et meurtri par la manière dont mon départ s'est déroulé. Et surtout par le manque de soutien flagrant de la direction", a-t-il confessé, tout en déplorant de ne pas avoir pu dire au revoir aux fidèles auditeurs et téléspectateurs de Bourdin Direct.
Plus loin, il est ensuite revenu sur le choix de BFMTV de le remplacer par Apolline de Malherbe pour l'interview politique. Et celui-ci ne s'est pas gêné pour critiquer l'émission de sa remplaçante. "Je ne suis absolument pas préoccupé par la grille de mon ancienne maison. 8h30, c'est mon heure. Je rappelle que j'ai lancé la grande interview politique sur RMC et plus tard sur BFMTV", a-t-il débuté.
"Nous atteignions des parts de marché exceptionnelles de 30%, et demeurions première chaîne de télévision française tous les matins. Aujourd'hui, l'audience a baissé", a-t-il malicieusement ajouté. Interrogé sur le fait que Marc-Olivier Fogiel avait pourtant martelé que les audiences de BFMTV étaient meilleures depuis son départ, Jean-Jacques Bourdin a tenu à faire une mise au point. "C'est totalement faux ! Marc-Olivier Fogiel, qui défend sa boutique, ment. Sur RMC, ça ne marche pas mieux et sur BFMTV, beaucoup moins bien. J'ai les chiffres...", a-t-il répliqué.