Selon les premières informations, Halima avait, quelques jours avant son exécution, fuit le village où elle résidait avec son mari qui était parti en Iran. La jeune femme de 20 ans avait quitté la ville avec son cousin mais ce dernier l'abandonnée deux jours plus tard. C'est alors son père qui l'avait retrouvée et ramenée de force.
Cependant, de nombreuses rumeurs ont commencé à courir dans le village et, comme le rapporte le chef de la police locale, le neveu du père a alors suggérer que la jeune femme devait subir la peine capitale. Dans un premier temps, le conseil religieux du village avait opté pour la lapidation mais, le cousin étant toujours en fuite, ils se sont ensuite rabattus sur l'exécution par balles.
C'est devant près de 300 villageois que le père a alors abattu sa fille. Une exécution froide qui, en plus d'avoir été faite en publique, a été filmée. Selon la police, le mari d'Halima s'était opposé à l'exécution mais n'était pas rentré à temps pour l'empêcher.
Pour l'instant, la police locale n'a pas encore arrêté le père qui s'est enfui. Amnesty International a indiqué que de tels actes, encore répandus en Afghanistan, restent souvent impunis. Malgré une loi qui, depuis 2009, protège les Afghane contre les mariages forcés, les viols et les violences, les habitantes du pays continuent de souffrir. A noter que ce nouveau cas d'exécution rappelle fortement la mort d'une autre afghane qui, en 2012, avait été tuée par balles après avoir été accusée d'adultère.
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