L'année 2013 sonnerait-elle la fin de la Obamania ? Barack Obama est en tout cas en berne dans les sondages (comme François Hollande) au mois de juin. En cause ? Le scandale sur les écoutes téléphoniques ou encore le ciblage du Tea Party par le fisc américain.
C'est ce qu'on appelle un sacré revers. Obama, idôle internationale, est un Président dont la hype n'est plus à démontrer. Il compte parmi ses proches soutiens Eva Longoria, qui n'hésite pas à s'exhiber avec un message "Behind Obama" inscrit sur les fesses ou encore Beyoncé et Jay-Z, qui ont grassement financé sa campagne. Pourtant sa côte de popularité est en chute libre, selon un sondage CNN publié le 17 juin et relayé par un blog du Monde. Son taux d'approbation vient ainsi de chuter de huit points pour s'établir à 45%, le score le plus bas depuis dix-huit mois. Ils sont de moins moins nombreux à le trouver "honnête" (49% seulement contre 58% il y a un mois). En cause ? Le scandale sur les écoutes téléphoniques qui a quelque peu terni son image.
C'est chez les jeunes qu'il perd le plus de terrain. Ses blagues et autres shows plein d'humour n'y feront rien. Ils sont seulement 48% des sondés ayant moins de 30 ans à approuver sa politique.
Dans le show de Charlie Rose, Obama a tenu à défendre sa politique, notamment en matière de surveillance électronique. "J'ai mis en place une commission des libertés civiles et données privées composée de citoyens indépendants, dont des radicaux libertariens virulents" se justifie-t-il avant d'expliquer que les programmes de surveillance ont permis de déjouer des attentats aux Etats-Unis et dans le reste du monde. Il a rappelé : "Si vous êtes Américain, alors la NSA n'écoute pas vos conversations téléphoniques et ne cible pas vos emails privés à moins d'un mandat judiciaire". Pas sûr que ça suffise à rassurer les adeptes de la théorie du complot.