Depuis quelques semaines, CNews est au coeur de toutes les attentions. Alors que le Conseil d'Etat a sommé l'Arcom de mieux encadrer la chaîne, Pascal Praud, Laurence Ferrari et Sonia Mabrouk ont été auditionnés par une commission d'enquête sur l'attribution des fréquences TNT à l'Assemblée nationale.
Alors que l'Arcom décidera, dans les mois à venir, si elle peut conserver sa fréquence, CNews s'est invitée au menu de l'interview matinale de Jean-Jacques Bourdin ce lundi 18 mars 2024 sur Sud Radio. Face à l'ex-présentateur star de BFMTV, Sandrine Rousseau a estimé que la question d'une interdiction de diffusion de la chaîne d'information en continu du groupe Canal+ se posait.
La députée écologiste, qui a été recadrée après des attaques contre Gabriel Attal, a haussé le ton à l'évocation du débat pour les européennes que CNews organisera fin mai et auquel Raphaël Glucksmann et Marie Toussaint ont déjà annoncé qu'ils ne participeraient pas. "Si on fait un débat où la seule question, c'est l'immigration, le grand remplacement, le danger de l'étranger... Si la seule question, c'est celle-ci, ça suffit en fait !", s'est-elle agacée.
"Mais est-ce que CNews vous a dit cela ?!", s'est interloquée Jean-Jacques Bourdin. "Bah CNews, c'est quand même sa ligne éditoriale première ! C'est-à-dire que 90% du temps d'antenne, c'est sur les dangers que représente l'autre... Donc ça suffit en fait ! Non mais vraiment !", lui a répliqué, excédée, celle qui a dérapé après la mort de Geneviève de Fontenay.
Et elle ne s'en est pas arrêtée là. "On ne peut pas continuer dans une démocratie à pointer un seul et même responsable de tous nos maux qui serait la figure de l'étranger. Ouvrir CNews 5 minutes, c'est entendre que les étrangers violent les femmes françaises, que les étrangers sont là pour grand remplacer...", a-t-elle fustigé avant que Jean-Jacques Bourdin ne l'interrompe : "Alors on supprime l'autorisation d'émettre de CNews ?!".
La députée d'Europe Ecologie-Les Verts s'est dite favorable à une interdiction de diffusion de la chaîne où Eliot Deval n'a pas supporté d'être attaqué sur ses origines. "Je pense qu'il y a un message très clair à faire passer à la chaîne. Ça ne peut pas être une ligne éditoriale assumée que d'empêcher le pluralisme et de marteler des informations comme ils le font. Moi, je pense que la question de l'interdiction d'émettre se pose, oui !", a-t-elle argué.