En présence de plus de 15,4 millions de téléspectateurs, TF1 a lancé la Coupe du monde de rugby le vendredi 8 septembre 2023. Juste avant la victoire du XV de France contre les All Blacks (27-13), Emmanuel Macron a été copieusement sifflé et hué.
Sur le plateau des Grandes Gueules de RMC ce lundi 11 septembre, Olivier Truchot a rapporté qu'il l'avait vécu en direct depuis les tribunes du Stade de France. "C'est encore plus chaud vécu dans un stade qu'à la télé où tout est un peu atténué. C'est impressionnant ! Et d'ailleurs, les paris étaient pris juste avant. On savait qu'il allait parler et les gens dans le stade se demandaient : 'est-ce que oui ou non il va être sifflé ?'. Moi je m'étais dis que comme le public du rugby n'était pas celui du foot... C'est un peu plus CSP+, un peu plus macroniste. Je me suis dit : 'Ils vont l'épargner...", a-t-il confessé.
"Il n'a pas du tout été épargné, c'était vraiment très impressionnant ! Il a l'air assez surpris de ce qui lui arrive... D'ailleurs, il a fait l'un des discours les plus courts de l'histoire de la macronie. C'était très, très rapide....", a ajouté celui qui a écarté une chroniqueuse des Grandes Gueules pour des raisons de sécurité. Alain Marschall a ensuite demandé à ses chroniqueurs du jour, Joëlle Dago-Serry, Charles Consigny et Didier Giraud, de répondre à la question : "Macron hué au Stade de France : bien fait ou inapproprié ?".
A l'inverse de Joëlle Dago-Serry, Charles Consigny a fustigé que le chef de l'Etat ait choisi de faire un discours avant le lancement de la Coupe du monde de rugby. "Ce président, qui est tellement bavard, mais est-ce qu'il ne peut pas se taire ? Pourquoi est-ce qu'il veut toujours se mettre en scène, se mettre au milieu ? Un coup c'est Mbappé qui même le rejette devant le monde entier au Qatar, là il descend au milieu du truc... Mais à un moment donné, quand on a un égo pareil, il faut consulter ! Ce n'est pas possible d'être à ce point-là...", s'est emporté celui qui a eu un violent accrochage avec Bernard de la Villardière.
"Donc il n'a que la monnaie de sa pièce d'un pays qu'il a fortement brusqué pour sa dernière réforme, qu'il a insulté de mille manières depuis qu'il est élu, qu'il a brutalisé dans les manifestations et les mouvements sociaux, qu'il a brutalisé démocratiquement en refusant et en esquivant le match de la dernière présidentielle et en continuant, d'ailleurs, à artificiellement gonfler l'extrême droite pour l'avoir pour seule adversaire et contraindre les gens à voter pour lui...", a asséné le chroniqueur des Grandes Gueules. Un avis en partie rejoint par Didier Giraud.
L'éleveur de bovins a estimé que l'égo d'Emmanuel Macron lui fait faire les plus grosses conneries autour du sport. "Il est fan de sport, de foot, peut-être de rugby d'ailleurs. Lui qui a une bardé de conseillers de communication, ils font quand même les plus grosses bourdes autour de ça. Je ne sais pas si vous vous rappelez, la Corona dans les vestiaires du Stade Toulousain... Ça aurait été Chirac qui aurait fait ça, ça faisait les gorges chaudes des Guignols de l'info pendant deux mois (...) L'erreur qu'il a faite en communication, c'est qu'il aurait dû démarrer par : 'Allez les Bleus !", a-t-il commenté.