Le plateau de TPMP avait initialement été pensé pour débattre du petit monde de la télévision, il est progressivement devenu une arène à clashs au sujet de tout ce qui peut faire l'actualité dans le monde. Dernier exemple en date ? Le mercredi 30 mars 2022, à l'occasion d'un sujet sur Eric Zemmour, la chroniqueuse Géraldine Maillet n'avait pas hésité à dénoncer la radicalité de ses soutiens, ce qui n'avait pas du tout fait plaisir à Cyril Hanouna.
Accusée par l'animateur de faire une énième leçon de morale aux Français alors qu'elle aurait une vie déconnectée de la réalité, "Ils ne sont pas comme vous Géraldine Maillet avec un salaire confortable, avec une très belle vie", Géraldine Maillet s'était montrée agacée par une telle rhétorique en rappelant avec émotion, "J'ai 50 ans, vous ne savez pas ce que j'ai fait avant. (...) Ne me donnez pas des leçons de vie. Qu'est-ce que vous connaissez à ma vie ?"
Un échange tendu qui avait scandalisé les internautes, notamment à cause du comportement virulent et agressif de Cyril Hanouna, qui a finalement eu le droit à une happy ending. Ou presque. Conscient de la polémique qui était en train de naître sur les réseaux sociaux, le présentateur de C8 a en effet organisé une mise au point dès ce jeudi 31 mars afin de revenir sur cette affaire.
Dans un premier temps, il a rappelé aux téléspectateurs que de tels échanges ne signifiaient pas pour autant que l'équipe se déteste en coulisses, "On s'est accrochés de nombreuses fois tous les deux, avec Gilles Verdez hier aussi et ça ne m'empêche d'héberger Fatou. Avant tout, TPMP c'est une famille. Il y en a qui partent, qui reviennent, on peut s'engueuler, se dire des choses, c'est parfois violent à l'antenne, TPMP c'est la vie, c'est en direct, y a pas de montage, il n'y a pas de faux semblants. On se dit tout".
Puis, dans un second temps, Cyril Hanouna a logiquement laissé la parole à Géraldine Maillet afin qu'elle révèle son ressenti. Malheureusement pour l'animateur, les propos de la chroniqueuse n'ont pas été ceux auxquels il s'attendait. "J'ai trouvé que c'était très pénible hier. Très désagréable, très violent, très agressif", a-t-elle notamment confié, avant d'ajouter plus loin, "J'ai trouvé que c'était très très agressif. Et je vous le dis parce que vous dites que 'c'est la famille et tout', franchement hier je n'ai pas du tout senti la famille de votre côté. J'avais l'impression qu'il y avait un côté harcèlement, presque moral, un peu d'acharnement, ça m'a fait du mal."
Or, l'utilisation du mot "harcèlement" a littéralement fait bondir le présentateur, qui a finalement réussi l'exploit de retourner la situation en se donnant le rôle de victime. Après avoir rappelé qu'il avait lui-même été blessé la veille par leur échange, "Quand vous me dites que 'vous aimez les nazillons', c'est aussi très pénible d'entendre des choses comme ça. Surtout que c'est n'importe quoi, on ne peut pas non plus dire ça à l'antenne", Cyril Hanouna a ensuite passé le reste de l'émission à s'en prendre à Géraldine Maillet pour ce sous-entendu.
"Vous n'avez rien compris. Je vous croyais plus intelligente que ça. (...) Vous parlez de harcèlement ? Vous savez ce que c'est le harcèlement ?" a-t-il plusieurs fois déploré, rappelant régulièrement, au détour de certaines interventions du reste de la bande que, "c'est inadmissible" et que "c'est très grave ce qu'[elle a dit]".
Incapable de prendre en compte le ressenti de sa chroniqueuse sous prétexte que d'autres femmes en France vivraient des situations nettement plus violentes sans avoir la chance de s'exprimer, Cyril Hanouna n'a pas arrêté de lui demander de retirer ce mot en la faisant notamment culpabiliser, "Vous le savez, on a énormément d'ennemis et de gens qui nous veulent du mal. Ce que vous avez dit là, beaucoup de gens vont s'en servir contre nous et vous serez aussi perdante là-dessus. (...) C'est compliqué et très grave de dire ça."
Un nouvel acharnement qui a fini par fonctionner puisque, après plus de 30 minutes de "débat" sur le sujet, Géraldine Maillet - qui a tenu a rappelé qu'elle n'était "pas une victime", a préféré retirer ce mot, "Je vous remercie de m'avoir laissée parler. (...) Pour moi, tout va bien. (...) Je comprends très bien que vous trouviez le mot inacceptable. Je regrette peut-être que, oui, le mot... [n'était pas le bon]. Il ne s'agissait pas de judiciariser le mot."
Finalement, la séquence s'est terminée par un câlin presque forcé et surtout, avec la sensation d'avoir assisté non pas à une mise au point, mais à un procès particulièrement gênant.