Les répliques trash, c'est la spécialité de Deadpool, et c'est certainement la recette du succès du héros incarné par Ryan Reynolds. Le troisième volet, Deadpool & Wolverine (2024), classe R aux Etats-Unis - c'est-à-dire que les spectateurs de moins de 17 ans doivent être accompagnés au cinéma -, n'en manque pas. Preuve que Disney, co-producteur du blockbuster avec Marvel après le rachat en 2019 de la 21th Century Fox qui avait produit Deadpool (2016) et Deadpool 2 (2018), a laissé le champ libre à Ryan Reynolds et Shawn Levy au scénario.
Dans une interview accordée à Entertainment Weekly, Shawn Levy avait en effet révélé qu'une seule réplique avait été censurée par Disney. "La seule règle qu'on s'était fixée, c'était de ne pas taper sur une cible déjà au sol. On ne se moque que de ceux qui peuvent le supporter. Comme Hugh [Jackman] qui est toujours le premier à rire aux éclats", avait expliqué le réalisateur. Et d'ajouter : "Du coup, il n'y a qu'une seule réplique, dans tout le film, qu'on nous a demandé de changer." Réplique qu'il a refusé de révéler : "Avec Ryan, nous avons fait un pacte : on se fera enterrer avec cette réplique." Mais c'était sans compter sur Disney qui a dévoilé le script original de Deadpool & Wolverine via le site de Variety, sans enlever la phrase censurée.
Dans la 59e scène du script, on peut ainsi découvrir la réplique censurée : Deadpool - aka Wade Wilson - se plaint de l'absence de Magneto au casting, en attaquant Disney. "Putain ! Comment ça se fait qu'on ne puisse même pas se payer un X-Men de plus ? Disney est tellement radin. J'ai du mal à respirer avec la grosse queue de Mickey Mouse au fond de la gorge", devait-il dire. On comprend pourquoi la firme aux grandes oreilles a mis son veto. À la place, c'est une réplique tout aussi trash sur Pinocchio que Deadpool imagine mettre son nez dans ses fesses à laquelle les spectateurs ont eu droit. Pinocchio, c'est ok, Mickey jamais.