Alors qu'En eaux (très) troubles (grande nuance du titre) submerge nos salles depuis le 2 août dernier, le premier opus du diptyque de films de requins le plus cher de l'Histoire est diffusé sur TF1 ce 6 août à 21h10. Les amateurs de Jason Statham, de gros poissons voraces et de frissons aquatiques vont adorer.
Au coeur d'En eaux troubles, oeuvre devenue une nouvelle référence du genre aux côtés de Peur bleue et Instinct de survie (avec Blake Lively) on trouve, plus encore qu'un requin blanc, un monstre mythique : le Mégalodon. Espèce disparue il y a des millions d'années, l'animal est vraiment le centre de ce spectacle démesuré. Et il le fût aussi durant le tournage : il a exigé beaucoup, beaucoup d'ingéniosité...
Avec son budget massif de 150 millions de dollars, En eaux troubles en met plein les yeux. Et son Megalodon y est pour beaucoup. Celui que l'on surnomme le "Meg" a fait l'objet de recherches, menées par les superviseurs des effets spéciaux, auprès de paléontologues, d'archéologues et de scientifiques. Le metteur en scène Jon Turteltaub (Benjamin Gates) tenait à ce qu'une certaine vérité s'exprime dans cette reconstitution.
>> Panique au Japon : les attaques de dauphins se multiplient, mais tout est en fait de notre faute <<
Alors que le tournage a été soumis à des enjeux tumultueux - tourner au large, ce qui était déjà un enfer à l'époque des Dents de la mer - la conception visuelle de cette machine à tuer n'a pas été de tout repos non plus. Intellectuellement parlant. "Nous avons choisi une teinte brune irrégulière pour lui donner de la texture. Le requin s'est battu avec pas mal d'autres animaux, on a donc rajouté des égratignures, des cicatrices, et sa nageoire dorsale comporte des traces de morsure", détaille le superviseur FX Adrian de Wet, dixit Allociné.
Dans une longue interview dédiée à Cnet, de Wet développe : "Environ 80 % du film se constituent d'effets visuels numériques. D'un simple océan en arrière-plan à l'énorme requin sautant hors de l'eau et attaquant les gens. Le public sait ce qui est réel et ce qui ne l'est pas la plupart du temps. Avec ce film-ci, nous avons décidé de monter les potards à 11. Et l'on nous répondait en retour : ouais, allez-y ! Faites-en plus !".
Mais alors que modélisations et peaufinages numériques s'élaboraient du côté des superviseurs, les acteurs, eux, ont du faire preuve de la plus grande imagination : en lieu et place du "Meg", ils se sont retrouvés face à des grues de 30 mètres de haut - la taille moyenne du Megalodon en question. L'inconvénient de ne pas avoir à faire avec un "vrai" requin mécanique, comme c'était le cas pour Les dents de la mer, en 1975.
Bref, un sacré spectacle au sein duquel on s'immerge volontiers.