Ils nous avaient prévenus et ils ne nous ont pas menti. Pour les 35 ans du Parc Astérix, les équipes ont préparé tout un tas de nouveautés. Deux étaient particulièrement attendues : le lancement de "C'est du délire", la toute première comédie musicale du parc, et une nouvelle attraction, La Tour de Numérobis.
J'ai pu découvrir les deux lors de mon passage à Plailly ce vendredi 31 mai et samedi 1er juin 2024, entre deux averses. Pour inaugurer son attraction, le Parc Astérix a fait les choses en immense : show spectaculaire, champagne, buffet signé Mohamed Cheikh, feu d'artifice et même présence de Numérobis, Monsieur Jamel Debbouze !
Après un petit sketch face à Cléopâtre, le comique et acteur a donné le go. J'ai pris mon courage à deux mains et foncé découvrir la fameuse tour. Delphine Pons, la directrice générale du Parc Astérix, nous avait teasé en décembre dernier que la tour se verrait de loin. Elle avait raison. La Tour de Numérobis monte à 40 mètres de hauteur. L'ambiance joue la carte du chantier terminé à l'arrache, avec des erreurs de-ci de-là. Malgré tout, c'est visuellement très beau. Encore plus de nuit. Avec ses nacelles qui montent, qui descendent et qui tournent, c'est même hypnotisant.
Mais je ne me suis pas contenté de l'admirer. Et c'est là que le drame a commencé. Installé dans une nacelle, je demande poliment à la personne qui s'assure que notre ceinture est bien bouclée si je peux filmer. J'ai un anneau au dos de mon iPhone pour limiter les risques de chute, je suis plutôt confiant. L'employé me le déconseille très fortement. Je n'insiste pas et range mon téléphone.
C'est parti pour le décollage. La nacelle monte. On est loin de la vitesse d'un coaster vénère mais ça se fait rapidement. Puis La Tour de Numérobis commence à nous faire tourner. Et un petit détail me revient en tête : j'ai le vertige...
Je sais que je suis en sécurité et que je ne risque absolument rien. Aucun doute là-dessus. La vue est belle et spectaculaire. C'est du moins ce que m'affirme mon frère, installé à mes côtés. Moi, je ne vois rien. J'ai les yeux fermés et ils le resteront durant un peu plus de deux minutes, le temps de remettre les pieds au sol. A chaque fois que je tente de regarder et profiter du spectacle, je stresse. Je suis capable de faire plusieurs fois de suite les incroyables Toutatis ou Oziris, là, je suis figé. La sensation du vent dans mes oreilles et sur mon visage amplifie le tout.
Pour m'aider à tenir, mon frère me parle. De l'attraction qu'il savoure, de la vue, il me conseille de pencher ma tête d'un côté, s'amuse de la vitesse qu'il n'imaginait pas si grande... Lui vit sa meilleure vie. Les autres passagers aussi. J'entends quelques cris suivis de rires. Tout le monde valide.
Le rythme ralentit. On redescend enfin. J'ouvre les yeux pour profiter un minimum. Je sens bien que je suis passé à côté du truc, mais je me félicite d'avoir tenté le coup. Je remercie aussi le Monsieur qui m'avait déconseillé de garder mon iPhone à la main. En discutant avec les gens, tout le monde semble assez d'accord. Sur le papier, La Tour de Numérobis n'est peut-être pas l'attraction la plus folle qu'on puisse trouver au Parc Astérix. Elle a pourtant une vraie identité canon et offre des sensations bien différentes des montagnes russes.
Objectivement, La Tour de Numérobis est vraiment très cool. Aussi bien visuellement qu'au niveau des sensations, la nouvelle attraction a un vrai truc qui la rend à part et qui saura séduire les jeunes (à partir de 1,20m) et les plus grands. Si vous avez le vertige, comme moi selon les situations, à vous de voir si vous oserez tester. Pour ma part, lors de mes prochains passages au Parc Astérix, je ne manquerai pas d'aller l'admirer. Mais je resterai en bas et laisserai les autres en profiter.