Le doute s'installe un peu plus sur les circonstances de la mort de Gérald Babin lors du premier jour de tournage de Koh-Lanta 2013 au Cambodge. Hier, la version des faits donnée par TF1 et Adventure Lines Production dans un communiqué diffusé vendredi dernier était remise en cause par un témoignage anonyme envoyé à plusieurs rédactions dont celle du site Arrêt sur Images (ASI), pointant du doigt l'équipe de production lors des évènements.
Gérald Babin, parfait aventurier, a ressenti de violentes crampes lors de la toute première épreuve du jeu. Le candidat a été pris en charge par un médecin, avant de faire un arrêt cardiaque sur la plage. Très vite réanimé, il a été victime d'un deuxième arrêt lors de son transfert à l'hôpital, puis a été de nouveau réanimé avant de faire un troisième arrêt dans l'établissement, qui lui sera finalement fatal. Mais selon le témoignage anonyme recueilli par ASI, cette version ne serait pas la bonne : le médecin n'aurait pas pu intervenir sur les lieux du drame à cause de la production et l'évacuation du jeune homme aurait été réalisée par bateau et non par hélicoptère. Depuis, la société de production a annoncé son intention de porter plainte contre cette accusation "anonyme, mensongère et odieuse".
Aujourd'hui, c'est RMC qui confirme détenir un second témoignage qui met en cause la responsabilité de la production dans la mort de Gérald Babin. Présent sur le tournage de l'émission, ce deuxième temoin anonyme souligne une "série de manquements" et donne plus de détails sur ce qui s'est passé lorsque le candidat s'est effrondré dans le sable pendant l'épreuve. "Le médecin qui suit l'épreuve sur un écran veut intervenir tout de suite, le présentateur Denis Brogniart interroge le candidat qui dit avoir des crampes et selon notre témoin, il ne juge pas une intervention nécessaire, le réalisateur non plus, l'épreuve n'est pas pas interrompue" a expliqué un journaliste au micro de RMC.
Au bout de 8 à 9 minutes, Gérald aurait commencé à appeler à l'aide mais personne n'aurait bougé. Toujours selon ce témoin, son appel au secours serait parfaitement audible dans les enregistrements vidéo. Il dénonce "une émission qui pousse les limites" et affirme que ce drame aurait pu arriver dans les précédentes éditions de Koh-Lanta. "Jusqu'ici, la production a toujours eu de la chance, mais on a frôlé plusieurs fois le drame", conclut-il.