Pas d'épreuve de bac cette année à cause du confinement, mis en place pour éviter la propagation du coronavirus. Le baccalauréat n'est pas annulé pour autant puisque les élèves de terminale générale et technologique seront jugés sur leurs notes obtenues avant de se retrouver confinés : "les notes obtenues pendant le confinement ne seront pas prises en compte", a précisé le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer. Le contrôle continu est donc appliqué : une décision qui a pas mal fait réagir les internautes inquiets ou sereins selon leur cas.
En revanche, "l'épreuve orale de Français est maintenue à la fin du mois de juin, ou début juillet", a assuré le ministre de l'Education. Un choix auquel les professeurs disent non : "le maintien de l'épreuve orale de français paraît à la fois incohérent, inéquitable et dangereux", expliquent-ils sur le site Change.org, sur lequel ils ont lancé une pétition pour annuler l'oral du bac français.
Ils ajoutent : "il serait injuste d'évaluer des élèves sur un travail réalisé dans des conditions très variables selon le milieu familial, les conditions d'habitation, le matériel informatique à disposition, etc. Cependant, en maintenant une épreuve orale au programme très lourd, cela ne revient-il pas à évaluer un travail pour partie effectué à distance, pendant le confinement ?" Et ce malgré l'allégement de quelques textes : "ils sont maintenant les seuls élèves à devoir faire face à une épreuve de baccalauréat à la fin de cette année, dans un contexte anxiogène."
Ces professeurs mettent aussi en avant "les conséquences sanitaires de ces épreuves orales" : "espère-t-on vraiment organiser vingt minutes de face à face avec lecture expressive, transmission des bulletins de passage, quelques semaines, voire quelques jours après le déconfinement, dans des conditions qui garantissent la sécurité des examinateurs et des candidats ? Faudra-t-il leur dédier des tests et des masques, quand rien n'assure qu'ils seront suffisants par ailleurs ?" La pétition a pour le moment été signée par plus de 3 000 personnes. Alors, quelle sera la décision de Jean-Michel Blanquer, qui a assuré que les élèves auront cours jusqu'au 4 juillet en cas de déconfinement ?