Il est l'un des personnages préférés des fans de La Casa de Papel, Berlin aurait pourtant pu ne jamais voir le jour à l'écran. Ou tout du moins, ne jamais avoir un rôle aussi important dans l'intrigue. A l'occasion du documentaire "La Casa de Papel - le phénomène", disponible sur Netflix, Alex Pina (le créateur) a en effet confié avoir subi quelques pressions à son sujet.
A une époque portée par le mouvement MeToo, la libération de la parole et les sanctions contre les prédateurs, certaines personnes auraient grincé des dents en découvrant le comportement du personnage incarné par Pedro Alonso : "Quelqu'un m'a dit, 'Ce personnage ne colle pas à l'air du temps. Vous devriez l'enlever de la série !'"
Heureusement, si Berlin a effectivement été tué lors du final de la saison 2, Alex Pina a tenu à défendre l'utilisation d'un tel personnage et son retour à l'écran ensuite : "J'ai répondu que je n'avais aucune intention de me débarrasser de lui. Il est misogyne, narcissique, psychopathe... Mais on a la possibilité d'avoir un personnage dans une telle série et le public a ensuite la possibilité de choisir son camp."
Et quand on lui fait remarquer que justement, les fans semblent avoir décidé de prendre le parti de Berlin malgré ses actes, Alex Pina n'y croit pas vraiment : "Les gens auraient besoin de se faire suivre psychologiquement [si c'était le cas], car je suis sûr que ce n'est pas un personnage avec lequel ils voudraient marier leur fille".
Néanmoins, il assure comprendre pourquoi il fascine et excite autant le public : "Si la télévision devient fade, c'est chiant parce que plus rien ne se passe. Le public veut voir des choses à l'écran et il n'y a rien de mieux qu'un méchant avec lequel on peut ressentir de l'empathie. (...) Il a un côté dominateur, un vrai leadership, ce qui nous repousse mais nous donne aussi un sentiment de sécurité".
Bref, si on participait au braquage à ses côtés, on s'appellerait tous Stockholm...