Jeux vidéo, comics, dessin animé, attraction... On ne compte plus le nombre de dérivés de la plus mythique trilogie des années 80 : Retour vers le futur, évidemment. Malgré le fait qu'aucun nouvel opus ne soit venu envahir nos salles depuis 33 ans (et tant mieux), la hype Marty McFly ne faiblit pas. Jamais.
La preuve ? Il y a deux ans, des petits malins s'inspiraient des écrits de Bob Gale, le scénariste de la trilogie originelle, afin d'imaginer Back to the Future: The Musical, inspiré d'un livre de ce dernier. Oui oui, une comédie musicale qui relaterait directement les péripéties temporelles de Marty et de son vieil ami Doc Brown, direction Hill Valley. Plus précisément, il s'agit d'une adaptation du tout premier opus, sorti en 1985. C'est John Rando, déjà rodé à ce type de créations scéniques, qui s'occupe de la mise en scène.
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Le tout enrichi de chansons originelles bien évidemment, par-delà l'emploi de la mythique bande originale d'Alan Silvestri. Trois ans plus tard, le show s'invite au paradis des musicals, Broadway, pour des représentations très attendues. La critique américaine s'est déjà jetée dessus avec appétit. Alors, verdict ?
Comment bien adapter Retour vers le futur avec fanfares bien sonores, chorégraphies minutieuses, chansons qui viennent constamment interrompre les dialogues ou nourrir l'action ? C'est un vrai challenge. Mais Back to the future : the musical s'y prend courageusement : en reproduisant très fidèlement sur la scène du Winter Garden Theatre les grands moments du premier opus. Dialogues cocasses entre les protagonistes, quiproquos avec la famille de Marty et surtout avec sa mère Lorraine, séquence du slow au Bal des sirènes...
Comme le dévoile la bande-annonce du show, on retrouvera même l'interprétation complètement folle de Johnny B. Goode, le hit de Chuck Berry, par Michael J. Fox, devant une assistance médusée - c'est l'acteur Casey Likes qui prend la relève dans la peau du fils McFly - et la Dolorean sera bien visible sur scène.
Pour convaincre son public, le spectacle a convoqué dans le rôle du savant Emmet Brown un grand habitué des pièces de Broadway (il a déjà remporté des Tony Awards, les Oscars des comédies musicales), en la personne de Roger Bart. Pour Entertainment Weekly, "l'acteur réalise d'une manière ou d'une autre l'impossible en prenant un rôle emblématique à l'origine donné vie par Christopher Lloyd et en le faisant sien".
Le magazine note aussi d'ailleurs que Nathaniel Hackmann excelle dans le rôle de l'antagoniste Biff Tannen, la brute écervelée, "imitant habilement le personnages dont les fans sont tombés amoureux". Cependant, la revue note un manque d'originalité et d'âme dans cette pièce où tout le casting s'efforce avant tout d'être fidèle aux répliques cultes, aux mimiques des acteurs originaux, aux traits de leurs personnages. Sans plus.
Avis mitigés donc. Mais avouons que l'expérience rend très, très curieux.