Depuis décembre 2019, l'épidémie de Coronavirus se propage dans le monde entier. Plus de 96 000 personnes ont été contaminées dans le monde et plus de 3 000 personnes sont décédées. En France, on recense désormais 377 cas et 6 morts et les conséquences de l'épidémie se font sentir avec l'annulation d'événements sportifs ou culturels comme par exemple le report de concerts de nombreux artistes. Sur YouTube aussi, le virus est une sujet pris très au sérieux.
La preuve, comme l'explique The Verge, la plateforme de partage de vidéos a décidé de prendre une décision forte : depuis quelques semaines, toute vidéo évoquant le Coronavirus est démonétisée, c'est-à-dire que les publicités sont désactivées et que les créateurs de contenus ne peuvent donc pas gagner de l'argent via ces vidéos. C'est Tom Leung, responsable produit de Youtube, qui a annoncé la nouvelle dans une vidéo le 11 février. "Toutes les vidéos sur ce sujet seront démonétisées jusqu'à nouvel ordre" confiait-il.
Le but de cette démonétisation ? Protéger les annonceurs qui pourraient ne pas vouloir être associés à ce sujet sensible. Mais, comme l'explique The Verge, cette démonétisation ne s'applique pas uniquement aux vidéos traitant ouvertement de l'épidémie. En effet, certains créateurs de contenus ont remarqué que leurs vidéos ont été démonétisées... pour avoir seulement prononcé le mot "coronavirus". C'est par exemple le cas de la chaîne Spawn Wave qui a évoqué le report de la Game Developers Conference 2020. Jonathan Downey qui dirige la chaîne a confié à The Verge qu'il a tenté de trouver des alternatives comme prononcer "CV" au lieu de "Coronavirus" mais que la vidéo avait tout de même été démonétisée. Le site américain explique cependant que toutes les vidéos ne sont pas démonétisées : les chaînes d'infos peuvent publier des vidéos à ce sujet, accompagnées de publicités, s'ils fournissent les publicités eux-mêmes.
Tous les contenus ne sont pas les bienvenus sur YouTube. Sur son site, la plateforme explique que les vidéos liées aux "sujets controversés" et "événements sensibles" sont démonétisées. Parmi eux ? Le harcèlement sexuel, les troubles alimentaires, l'avortement ou encore les conflits armés, les actes terroristes ou bien les crises sanitaires. Dans le passé, la plateforme avait fait polémique en démonétisant certaines vidéos LGBT. Pas plus tard qu'en octobre dernier, la plateforme avait réagi suite à l'enquête d'une chaîne qui révélait que les vidéos contenant les mots "homosexuel", "hétéro" ou "tranny" dans leur titre étaient automatiquement démonétisées.