Les dirigeants de Netflix ont de quoi avoir le sourire en ce début 2024. En plus de nouveaux gros cartons du côté des séries avec le thriller Double Piège adapté d'un livre d'Harlan Coben ou la comédie d'action Les Frères Sun portée par Michelle Yeoh, sa catégorie cinéma est également plébiscitée.
Le 4 janvier, la plateforme de streaming a mis en ligne Society of the Snow (Le Cercle des Neiges), un film réalisé par J. A. Bayona (The Impossible) et sélectionné par l'Espagne pour représenter le pays aux Oscars 2024 dans la catégorie "meilleur film étranger". Le twist ? Celui-ci est inspiré d'une histoire vraie terrifiante.
L'histoire prend place en octobre 1972. Alors qu'une équipe de rugby uruguayenne doit se rendre au Chili pour un match, l'avion qui transporte les joueurs et le staff s'écrase dans la cordillère des Andes. Face aux conditions climatiques insoutenables, et tandis que les recherches pour les retrouver semblent abandonnées, les 29 survivants se retrouvent livrés à eux-mêmes, contraints de faire des choix inhumains pour survivre.
Conscient de la puissance de cette histoire glaçante, J. A. Bayona s'est donné les moyens pour la faire résonner dans le coeur des spectateurs. Pour cela, le réalisateur s'est rapproché des survivants de cet accident, mais aussi des familles des victimes, afin d'entendre leurs témoignages et les mettre en contact avec les comédiens pour faciliter le partage d'expérience. Une façon de faire qui lui a permis de rester au plus près de la réalité et des angoisses vécues par ces personnes.
Mais ce n'est pas tout, le cinéaste a également eu une idée un peu plus subtile pour nous immerger davantage dans ce récit et lui offrir un gage supplémentaire de crédibilité. De quoi s'agit-il ? Comme l'a repéré Allociné, il a tout simplement offert un rôle (ou plutôt des caméos) à quelques-uns des survivants du crash.
Il est celui qui a traversé la montagne jusqu'aux vallées du Chili avec l'espoir de trouver des secours. Incarné à l'écran par Agustin Pardella, on peut le voir à l'aéroport en train de tenir la porte... à lui-même, quelques heures avant l'accident. Une mise en scène assez glauque avec le recul, puisque cela laisse entendre qu'il libère le chemin au drame qu'il s'apprête à subir.
Compagnon de traversée de Fernando à la suite du crash, mais également voix forte auprès des autres survivants, on peut l'apercevoir dans une séquence plus joyeuse. Et pour cause, il passe une tête derrière l'acteur Matias Recalt - son interprète, quand les ultimes survivants débarquent à l'hôpital et sont accueillis par la presse.
C'est possiblement le caméo le plus émouvant du film. Tandis que Carlos Páez est connu pour avoir scellé la cabine de l'avion après le crash, le plus jeune de la bande (joué à l'écran par Felipe González Otaño) a été choisi pour incarner son propre père, qui avait profité de sa notoriété pour pousser les recherches à l'époque. On peut notamment l'entendre réciter son nom à la radio afin d'évoquer les rares survivants du drame.
Ce dernier possède un caméo très subtil au début du film. On le retrouve dans un bar, en train de lire un journal, tandis que Numa et Gaston discutent avec deux coéquipiers qui tentent de les motiver à se rendre au Chili. Une scène déchirante quand on en connait l'issue, qui n'a pas dû être simple à assister pour le vieil homme.
Son nom ne vous dit peut-être rien même si vous avez vu le film, mais ce caméo reste malgré tout très touchant. Et pour cause, cet homme incarne le voisin de Numa lors d'une scène où tous les deux se saluent la veille du drame. Or, dans la vraie vie, Joaquin de Freitas Turcatti n'est autre que le véritable neveu de Numa.