Mise en ligne le 25 janvier dernier, Griselda est aujourd'hui l'un des plus gros succès de ce début d'année sur Netflix. Toujours classé n°1 dans le Top 10 des séries les plus visionnées du moment, ce biopic porté par une Sofia Vergara métamorphosée bénéficie également d'une belle note de 87% sur Rotten Tomatoes.
Pourtant, malgré un plébiscite évident, la fiction n'échappe pas aux critiques. Parmi elles ? Une fin jugée, au mieux "trop simple", au pire "abrupte". Attention spoiler - En effet, plutôt que de mettre en scène l'assassinat de la terrible dealeuse, le dernier épisode se contente de la filmer sur une plage, à sa sortie de prison, avec une petite description visuelle de son destin.
Une situation inattendue et frustrante, mais totalement assumée par Eric Newman (co-créateur). Alors même que ce meurtre était initialement prévu dans le scénario, ce dernier a révélé que ce calme sur le sable présenté à l'écran n'était qu'illusoire et cachait en réalité une prise de conscience extrêmement douloureuse pour Griselda Blanco.
"De façon indéniable, elle aimait ses enfants, a-t-il rappelé auprès de Collider. Peut-être même à travers un trouble de la personnalité narcissique qui lui permettait de voir ses enfants comme une extension d'elle-même". Aussi, en sachant cela, l'équipe créative a jugé intéressant de ne pas lui offrir sa mort à l'écran qui aurait marqué trop facilement la fin de sa souffrance.
"On a ressenti que le temps passé entre la mort de ses enfants et sa propre mort était en quelque sorte un horrible purgatoire, ou pire, a expliqué Eric Newman. Je pense que sa mort, d'une certaine façon, a été vue comme une sorte de libération". Chose que ne voulaient donc pas montrer les créateurs.
Certes, la conséquence de ce choix fait que le résultat à l'écran parait précipité quand un épisode supplémentaire aurait pu fluidifier cette fin de parcours, mais Newman et ses équipes restent persuadés d'être allés dans la bonne direction.
"On a vraiment le sentiment d'avoir trouvé la version la plus propre de cette histoire qui nous permet de la rencontrer au point le plus bas de sa vie, avec des enjeux énormes et rien à la banque, si ce n'est un kilo de cocaïne à vendre, a par la suite précisé le créateur. Et tout ça a mené à cette réalité, 'Mes enfants sont morts, j'ai perdu des décennies de ma vie', rendant totale cette tragédie".
Une manière pour tout le monde d'éviter une romantisation trop importante de l'histoire de cette criminelle aux mains ensanglantées et de rappeler la futilité de ses actes sur le long terme...