Au lendemain de la sortie de la BO musicale du film La Marche, la phrase de Nekfeu avait déjà fait polémique. Au détour d'un texte collectif signé avec Disiz, Akhenaton, Kool Shen et d'autres, le rappeur parisien lançait en 2013 : "Je réclame un autodafé pour ces chiens de Charlie Hebdo". Le 7 janvier 2015, après la tuerie de Charlie Hebdo, Nekfeu est à nouveau la cible d'un vent de critiques acerbes. "Les attentats de Charlie Hebdo, ça a été une grosse claque. Je me suis pris une leçon du destin qui m'a grave rendu songeur et mélancolique pendant un moment", a confié Nekfeu au Parisien.fr
"Après les événements horribles qui se sont passés, je me prends un vent de gens qui me reprochent ce qu'il s'est passé. Je me suis senti dans un premier temps coupable. Et ensuite je me suis senti con. Aujourd'hui je regrette d'avoir employé des termes qu'on peut me reprocher. Et d'avoir desservi ce que je voulais dire qui est un message de paix et d'amour entre les gens", explique le rappeur de 1995 qui vient de sortir son album solo "Feu".
L'interprète de Tempête et On Verra en profite pour revenir sur l'origine de l'écriture de cette phrase qu'il regrette aujourd'hui : "Je n'avais pas écrit ça au moment des caricatures mais après une énième Une de Charlie Hebdo, que je ne lisais pas mais que je considérais fait par des gens du même camp que moi, humaniste. Et je les trouvais irrespectueux et limite indignes de ce qu'ils portaient comme message (...) Sémantiquement parlant, je me suis permis de pousser la provoc plus loin que j'aurais du (...) J'en ai dit plein des conneries. Mais je n'ai jamais eu l'habitude d'être relayé en tant que porte parole". Une leçon de vie qu'il ne risque pas d'oublier de si tôt.