Contrairement à Sony et Microsoft, qui ont assuré le show à l'E3 2013 par le biais de conférences grandioses durant lesquelles ont été dévoilés les trailers des futurs blockbusters du jeu vidéo, Nntendo a opté de son côté pour un événement plus intimiste sous la forme d'un Nintendo Direct. Et on peut comprendre pourquoi. Le constructeur a essentiellement présenté des suites et des remakes. L'absence de licences inédites n'a ainsi pas manqué de décevoir certains joueurs et même des créateurs emblématiques comme Eiji Aonuma, l'un des pères fondateurs de la saga The Legend of Zelda.
Interrogé par le site Engadget, Eiji Aonuma a surpris tout le monde en attaquant directement la politique de Nintendo, mis à mal dernièrement par des ventes de Wii U mitigées (et ce malgré une légère hausse suite à l'annonce de la Xbox One). "Si nous ne changeons pas, nous pourrions mourir. Nous devons évoluer. Les choses doivent changer et évoluer" a-t-il mis en garde Big N, prenant pour cible la politique de recyclage du géant japonais, trop attaché à ses héros phares (Mario, Zelda...) et ses licences juteuses.
Le créateur veut du neuf et ne le cache pas. "Si je continue à faire des remakes, je sens que je ne grandirai pas" ajoute Eiji Aonuma, actuellement en charge de la réédition HD de The Legend of Zelda : The Wind Waker et de l'épisode A Link Between Worlds, la suite spirituelle de A Link To The Past. Il ne dénigre pas pour autant les capacités de la Wii U. Il constate néanmoins que développer sur celle-ci s'avère périlleux : "La HD demande des ressources, des ressources sous forme d'argent, sous forme de personnes, sous forme de temps." Nintendo ne doit donc plus seulement convaincre les joueurs. Les développeurs aussi.