Après Wikipedia, la fondation Wikimedia a lancé hier Wikivoyage, un guide de voyage ouvert et collaboratif, reposant sur le même principe que son grand frère. Il pourrait à terme concurrencer les guides du Routard et autre Petit Futé. Après l'analyse du nouveau jouet de Facebook, place aux bons et mauvais points du nouveau site, estampillé Wiki.
La famille Wiki s'agrandit. A l'instar de Wikipedia, Wikivoyage se présente comme une plateforme collaborative, au contenu "libre, complet, à jour et fiable". Cependant, Wikipedia a déjà prouvé qu'il n'était pas à l'abris d'inexactitudes, ni de dérapages. On repense évidemment à l'insulte postée sur le profil Wikipedia de Liz Taylor à sa mort.
Si Wikivoyage a été lancé hier, comme l'avait annoncé la semaine dernière le fondateur de Wikipedia Jimmy Wales à l'occasion d'une émission de télévision américaine, le site existe depuis 2003 à un état embryonnaire. Il répertorie aujourd'hui déjà près de 2500 destinations et 26 000 articles, ce qui en fait une base données déjà conséquente.
Mais que vaut le guide en pratique ?
Côté bonus, l'ensemble des informations sur une destination est dispo sur une seule et même page. Avec Wikivoyage, on oublie donc le temps précieux passé entre deux couloirs de métro à la recherche désespéré de LA page.
Il également possible de naviguer par rubriques : "Arriver" (en voiture, train, avion...), "Se déplacer", "A voir ici", "Manger et Sortir"... Autre bon point non négligeable, le site comporte un espace de partage entre internautes, sur le modèle du forum, appelé Café des Voyageurs.
Côté malus, qui sont sans doute liés à sa prime jeunesse, l'interface n'est pas attirante, les pages sont sommaires. C'est vraiment le gros point négatif de la plateforme. Il y a également trop peu de photos. Celles-ci sont trop petites, l'outil reprennant les pages Wikipedia créées sur ces lieux. Il est, pour le moment, également impossible d'y intégrer des diaporamas ou des vidéos.
Autre point négatif : plusieurs grandes villes bénéficient de notes succintes voire inexistantes. Au hasard, Sao Paulo, plus grande ville du Brésil, présente une page quasi-vierge. Le site n'en est cependant qu'à ses débuts et Wikipedia nous a déja prouvé que la puissance du travail collaboratif pouvait prendre très vite. A surveiller dans les prochaines semaines.