En peu de temps, Zoom est devenu l'outil incontournable et le symbole du travail à distance. Fondée en 2011, ce n'est que neuf ans plus tard que l'entreprise américaine a explosé avec la pandémie de Covid-19 qui a alors contraint des centaines de millions de personnes à être confinées.
Aujourd'hui démocratisé, le télétravail fait cependant doucement machine arrière. Plusieurs grosses compagnies demandent en effet à leurs employés de revenir physiquement au bureau. C'est notamment le cas de Zoom qui force désormais ses effectifs à être présents deux fois par semaine. "Nous pensons qu'une approche hybride structurée - ce qui signifie que les employés qui vivent à proximité d'un bureau doivent être sur place deux jours par semaine pour interagir avec leurs équipes - est la plus efficace pour Zoom", a déclaré un porte-parole de Zoom à CBS MoneyWatch. "En tant qu'entreprise, nous sommes mieux placés pour utiliser nos propres technologies, continuer à innover et soutenir nos clients mondiaux".
Si le journaliste Kevin O'Sullivan a assuré sur Talk TV qu'il est "malsain d'être assis à la maison en sous-vêtement en regardant vos murs", le télétravail séduit pourtant de nombreux employés à travers le monde. Gain de temps, de repos et d'argent (plus de métro, d'essence ou de train à payer), le tout en étant productif, cette méthode de travail est en effet très appréciée.
Dans un sondage réalisé en 2022 auprès des employés de Zoom et disponible sur le site officiel de la compagnie, 69 % d'entre eux ont assuré qu'ils voulaient avoir le pouvoir d'"adapter leur style de travail et leur horaire à leurs besoins". "Près de la moitié d'entre eux déclaraient en outre qu'ils seraient probablement amenés à chercher un autre emploi s'ils n'étaient pas autorisés à travailler comme ils le désiraient", peut-on également lire sur le résumé.
En ce qui concerne les dirigeants, 71% "pensent que le travail hybride et à distance a eu un impact positif sur le bonheur des employés" et 31% "ayant le sentiment que le travail à distance a amélioré leur qualité de connexion avec leurs subordonnés directs". Alors, nous dirigeons-nous tout droit vers une "mort" du télétravail ? Beaucoup espèrent que cela ne sera jamais le cas.