L'information a été annoncée ce vendredi 8 mars 2024, c'est le 1e mars dernier que le monde du manga a perdu l'un de ses plus grands génies. A seulement 68 ans, Akira Toriyama - le papa d'oeuvres cultes comme Dr Slump et Dragon Ball (sans oublier sa participation à Dragon Quest), est décédé d'un hématome sous-dural aigu.
Un véritable bouleversement pour l'industrie qui a rapidement poussé tous les artistes du pays à lui rendre hommage, à commencer par Eiichiro Oda (One Piece) et Masashi Kishimoto (Naruto), mais qui a également motivé les médias du monde entier à saluer l'héritage laissé par celui qui a popularisé le manga aux quatre coins de la planète.
Preuve de son importance dans la culture, le journal Libération lui a carrément dédié la une de son édition de ce samedi 9 mars, en plus de lui accorder quelques pages. Une situation qui était encore inimaginable dans les années 90 quand son cultissime anime, Dragon Ball Z, parmi tant d'autres à l'époque, étaient injustement pointés du doigt pour son univers et ses combats, accusé de prôner la violence et d'envoyer de mauvais messages à la jeunesse.
Pourtant, cette avancée et cette reconnaissance si méritée envers Akira Toriyama et son travail fait grincer les dents de tous ses fans aujourd'hui. En cause ? Là où le 19:45 d'M6 lui dédiait hier soir un joli sujet intitulé Merci Goku, Libération a de son côté opté pour un jeu de mots au mieux maladroit, au pire dédaigneux : "Dragon Ball Dead". Et c'est sans parler de la légende qui accompagne ce titre, à savoir : "Réunir sept boules de cristal et parler à un gros dragon ne pourront rien y faire : le génial créateur de manga est mort, à 68 ans".
Aussi, alors même qu'elle était encore en train de pleurer son héros, la communauté de Dragon Ball ou encore Sand Land (sa dernière oeuvre) s'est révoltée sur les réseaux sociaux afin de partager sa colère. "Honteux le titre, ne manquez pas de respect à cette légende qu'est Toriyama", peut-on lire sur Twitter aujourd'hui, tout comme, "Mais pourquoi vous faites ça ?! C'est aussi inculte qu'irrespectueux", "Non mais vous n'êtes pas bien ? Vous vous croyez drôle ? C'est quoi cet irrespect total envers une légende dans le titre ? Franchement... Et quand Johnny est mort le titre c'était Johnny Hallydead ?" ou encore, "Votre titre est une honte absolue ! Excusez-vous immédiatement !"
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Sans surprise, des excuses, Libération n'en a pas fournies. Non seulement cette une (dévoilée hier soir) a bien été gardée pour ce week-end, mais surtout, l'un des journalistes du journal a rappelé sur Twitter que la rédaction assumait une telle titraille.
Tandis que Sullivan Rouaud - éditeur de mangas chez Mangetsu, confiait, "Je ne sais pas dans quelle mesure c'est possible ni qui décide de ça, mais s'il est encore temps de changer le titre", le journaliste Maxime Chapuis - l'auteur d'un très bel hommage dans le journal, a expliqué : "On ne met pas nos unes aux enchères populaires. Si le titre de une ne te plaît pas, Sullivan, regarde celui en page 2, il est très beau. En plus, on peut lire l'article, juste à côté, c'est ça qu'on fait. Pas des posters."
S'il est vrai que cette une aurait pu être plus un poil plus digne et empathique, on ne retiendra que le positif : Akria Toriyama a été magnifiquement salué dans Libération. Et c'est bien là le plus important.