Alors que la France est secouée par une crise agricole - les blocages des agriculteurs touchent désormais 80 départements -, l'Assemblée nationale a voté une aide supplémentaire pour les députés le mercredi 24 janvier 2024.
Face à l'inflation, il a été décidé d'augmenter d'un peu plus de 300 euros par mois les frais des députés. Ainsi, ceux-ci vont passer de 5 645 à 5 950 euros. Cette augmentation "vise à répondre à la hausse des prix auxquels sont confrontés les députés dans l'exercice de leur mandat. Pour rappel, l'AFM n'est pas une rémunération des députés : il s'agit d'une dotation leur permettant de payer leur permanence parlementaire, leurs déplacements, leurs frais d'hébergement, de documentation, de réception ou de représentation", a tenu à préciser le bureau de l'Assemblée.
Julie Hammett y a fait réagir sa bande de chroniqueurs dans Julie jusqu'à minuit en soirée sur BFMTV. Charles Consigny s'est dit "assez partagé" sur le sujet. "Là où ils ne sont pas malins dans l'ensemble, c'est qu'on a quand même eu le sentiment que ces derniers temps, il y avait une certaine homogénéité sociale dans le monde politique, notamment dans la majorité. Et une certaine rupture, un fossé qui grandit entre une élite politique et une élite dans l'ensemble parisienne, et le reste du pays... Qu'on le veuille ou non, les députés en font partie", a expliqué celui qui a eu un violent accrochage avec Bernard de la Villardière.
"On a le sentiment quand même d'un monde politique qui est de plus en plus déconnecté de la réalité. A minima, ce n'était pas le moment de voter cette augmentation. En tout cas, ça aurait pu être reporté...", a-t-il ajouté tout en estimant que cette hausse des frais de mandat des députés n'était pas vraiment nécessaire. Christophe Barbier a eu un avis plus tranché sur la question...
"La démocratie n'a pas de prix et elle a un coût ! Si on commence à mal payer, paupériser les parlementaires, il y aura encore moins de gens qui vont vouloir l'être... Ce n'est pas un métier facile. Donc il faut contrôler, contrôler et encore contrôler, parce qu'il y a eu trop d'abus, mais il faut donner l'argent nécessaire pour qu'ils puissent bien faire leur travail !", a martelé celui qui a réclamé un contrôle fiscal contre un candidat de télé-réalité. Un avis loin d'être partagé par Charles Consigny...
Alors que son camarade fustigeait ses propos, Christophe Barbier s'est emporté : "Les parlementaires américains ont beaucoup plus d'argent...". Ce à quoi Charles Consigny a répliqué, agacé : "Mais ils sont beaucoup moins nombreux pour un territoire 1 000 fois plus important !". Piqué au pif, son interlocuteur a alors appelé à réduire le nombre de parlementaires...
"577 circonscriptions, ce n'est pas bien. C'était prévu dans une loi que vos amis de droite ont bloquée au Sénat !", a-t-il lancé à Charles Consigny, ex-candidat des Républicains aux élections législatives dans les Yvelines. Ce dernier a reconnu que ses collègues avaient eu tort. Ce à quoi Christophe Barbier a asséné : "Donc reprenons ce chantier !"...