Du lundi au vendredi, Romain Desarbres est chargé d'accompagner le réveil des téléspectateurs de CNews entre 6 heures et 9 heures. Sa matinale est ponctuée d'une interview orchestrée par Laurence Ferrari.
L'ancienne reine du 20 heures de TF1 a fait face à Marine Le Pen le jeudi 25 mai 2023. La veille, son invitée a été longuement entendue par une commission d'enquête parlementaire sur le prêt octroyé par la Russie au Front national (ancien nom du Rassemblement national, ndlr) en 2014. La fille de Jean-Marie Le Pen a dénoncé une affaire "odieuse".
"J'ai été victime d'une campagne de diffamation et de calomnie qui a été enclenchée par le président de la République. Tout n'est pas possible dans un combat politique. On ne peut pas user de tous les moyens y compris les plus déloyaux et les plus mensongers...", a fustigé Marine Le Pen. Laurence Ferrari l'a alors confrontée à ses déclarations de 2011 où elle se montrait admirative de Vladimir Poutine.
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"Mais quel est le rapport ? En 2011, on est bien avant la guerre en Ukraine. On est même avant le référendum en Crimée. J'exprimais que la Russie, honnêtement, sortait de 70 ans de communisme, de 10 ans de pillages par les oligarques. La Russie avait réussi à redevenir une puissance importante dans le monde. C'est vrai que, de là où ils viennent, ce n'était pas tout à fait évident... Mais à l'époque, tout le monde souhaitait des relations correctes avec la Russie !", a réagi l'ancienne présidente du RN.
Le ton est monté lorsque Laurence Ferrari lui a demandé si elle estimait que la Russie était aujourd'hui une démocratie "quand on voit le nombre d'opposants qui sont en prison". "C'est une démocratie...", a-t-elle répondu avant d'être brutalement interrompue par son interlocutrice. "Ce n'est pas une démocratie Madame Le Pen...", a surenchéri l'ex-présentatrice de TF1. "Mais bien sûr que c'est un pays qui est autoritaire. Mais il a une histoire autoritaire...", a répliqué la fille de Jean-Marie Le Pen.
Ce à quoi Laurence Ferrari a demandé : "Et alors ?". "Et vous croyez que l'Arabie saoudite, c'est une démocratie ? Est-ce que ça empêche de leur vendre des armes, de commercer avec eux, de recevoir son dirigeant ? Il ne me semble pas que ça soit le cas...", s'est emportée Marine Le Pen en tapant du poing sur la table. "Non, mais quand ils envahissent un pays, c'est normal que l'on réagisse !", lui a asséné l'intervieweuse de CNews.