A quelques jours du début de la Coupe du Monde 2023 de Rugby qui verra l'Equipe de France affronter la Nouvelle-Zélande pour son premier match, Bastien Chalureau fait toujours partie du groupe de Fabien Galthié, malgré la polémique qui l'entoure. Pire, alors qu'une partie du public réclame son renvoi en raison de son terrible CV, la fédération française lui a même offert une conférence de presse ce lundi 4 septembre pour tenter d'émouvoir le public.
Alors même qu'il a été condamné, en novembre 2020, par le tribunal correctionnel de Toulouse à six mois de prison avec sursis après avoir été reconnu coupable de "faits de violence avec la circonstance que ces derniers ont été commis en raison de la race ou de l'ethnie de la victime", et qu'il a été pris en flagrant délit de soutien d'un rappeur d'extrême droite (Millésime K) en likant ses nombreux posts sur les réseaux sociaux, Bastien Chalureau - accusé d'avoir insulté de "bougnoule" l'ancien sportif Yannick Larguet avant de l'avoir frappé, a donc réfuté cette semaine de telles accusations.
Face à la presse, le joueur de Montpellier - qui a attend son jugement en appel, a dans un premier temps reconnu une "erreur de parcours" vis-à-vis de l'altercation, précisant ensuite l'assumer, "je suis passé devant le juge. J'ai été condamné pour des violences, j'ai payé, j'ai accepté ma sanction". Néanmoins, le deuxième ligne l'a aussitôt déclaré, il n'est en rien d'accord avec les propos qu'on lui prête : "Je ne suis pas raciste. Je le nie depuis le premier jour. J'ai réfuté ces accusations. Je ne suis pas raciste, c'est tout."
Puis, afin de bien faire passer son message, le sportif nous a sorti une séquence digne d'un cours d'Actor Studio. Tout en prenant de longues pauses entre chaque mot, les yeux levés au ciel (comme l'avaient prédit certains internautes avant la conférence), il a ensuite lâché deux/trois larmes au moment d'évoquer les conséquences de cette polémique.
"Ça ne touche pas que moi, ça touche ma famille, a-t-il sangloté avec des larmes à peine visibles. C'est pour ça que j'ai voulu parler devant vous. Je ne suis pas un raciste, je suis un fédérateur. Le rugby est un sport qui unit beaucoup de communautés, c'est ce qui fait sa beauté. Il y a des caractères différents, des physiques différents..."
Une séquence forte ? Plutôt ridicule, si l'on en croit des avis de nombreux supporters de l'équipe de France. Alors que ses larmes ont, comme par hasard, empêché le joueur de répondre aux questions des journalistes sur cette affaire et donc de lever le voile sur certaines incohérences / zones d'ombres, une autre scène, filmée quelques heures plus tôt, fait aujourd'hui halluciner le public.
En amont de cette conférence, certains journalistes avaient effectivement capté une conversation entre le président Emmanuel Macron, en visite auprès des Bleus, et Fabien Galthié, au cours de laquelle le sélectionneur disait de son joueur : "Qu'il soit lui-même. S'il doit pleurer, il doit pleurer, il doit dire les choses." De quoi ainsi semer le doute sur la sincérité des propos de Bastien Chalureau, d'autant plus que Laurent Labit (responsable de l'attaque) a par la suite reconnu que le sportif - soutenu par son staff, avait été briefé et préparé avant son intervention.
Aussi, sans surprise, les retours des internautes sont plus négatifs que positifs, et la situation n'a clairement pas évolué concernant la colère qui pèse au-dessus de la sélection de Bastien Chalureau. "J'en peux plus, ses larmes sont aussi crédibles que la mort de Cotillard dans Dark Knight Rises" peut-on ainsi lire sur Twitter, tout comme "Le jeu d'acteur 0.. S'essuyer des larmes invisibles ridicule/20", "Magnifique jeu d'acteur. En plus d'avoir bien appris le communiqué de son agent ou de la fédération, bravo à lui. Seul bémol, il a mis toute l'émotion dans les larmes mais pas assez dans le discours qui fait un peu trop récité", ou encore, "Il rentre directement dans le top 1 des acteurs devant Mbappe et Guardiola".
Si vous vous demandiez quelles étaient les fameuses valeurs de l'ovalie tant vantées par les rugbymen depuis des décennies, cette triste affaire et sa gestion en interne nous donne une certaine idée. Et c'est pas très beau à voir...