Une nouvelle édition du Face à face a été proposée par RMC et BFMTV le jeudi 8 juin 2023. Apolline de Malherbe y a reçu Manuel Bompard, député La France Insoumise des Bouches-du-Rhône.
La première partie de l'entretien a été centrée sur une décision polémique de Yaël Braun-Pivet. Au même micro, la présidente de l'Assemblée nationale a annoncé le mercredi 7 juin qu'elle allait déclarer "irrecevables" les amendements sur l'abrogation de la réforme des retraites. Apolline de Malherbe a ensuite confronté son invité à une autre polémique : celle du port de l'abaya dans les écoles.
Manuel Bompard a lancé de graves accusations à l'encontre de son interlocutrice. "Comme chaque année, quand on a envie de détourner l'attention sur des sujets sociaux qui sont au coeur de l'actualité, on cherche à inventer une nouvelle polémique pour s'en prendre aux musulmans", s'est-il agacé. "C'est inventé ces témoignages ?!", s'est interloquée Apolline de Malherbe en référence à un reportage de BFMTV démontrant que beaucoup d'élèves portaient l'abaya dans les établissements scolaires.
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"Je ne vous dis pas que le témoignage est inventé ! L'écho médiatique que vous donnez à ce sujet me paraît totalement disproportionné. Je ne sais pas si vous n'avez pas trouvé de piscine cette année ou de plages pour parler de burkini donc vous avez trouvé les abayas. Les musulmans de ce pays en ont marre de servir de chair à canon médiatique...", s'est emporté l'invité du Face à face.
Alors que l'animatrice s'étonnait de son emploi de l'expression "chair à canon médiatique", le député LFI a enfoncé le clou. "Oui, c'est ce que vous faites en permanence ! Je pense que c'est assez insupportable ! Vous voulez qu'on parle des difficultés à l'école ? Parlons des difficultés à l'école !", a-t-il asséné. Apolline de Malherbe a alors martelé qu'il se devait de répondre à ses questions. "Ah non, non... Vous répondez à mes questions ! Là, j'ai une question à laquelle vous ne m'avez pas répondu. Vous m'avez répondu qu'on avait un problème à en parler...", s'est-elle excédée.
Alors qu'elle l'incitait à répondre "sur le fond" au port polémique de l'abaya dans les écoles, Manuel Bompard a perdu ses nerfs. "Je dis ce que je veux ! Ce n'est pas vous qui allez décider ce que je vais dire !", a-t-il scandé avant de donner son point de vue sur l'affaire. Il a estimé que la loi devait s'appliquer et a martelé à son interlocutrice qu'il était libre de dire ce qu'il voulait sur les plateaux de télévision.