"Une éternelle vierge" : Britney Spears se demande pourquoi sa "virginité" faisait l'objet d'un culte absolu (c'est vraiment effrayant)
Publié le 1 novembre 2023 à 13:00
Par Clément Arbrun | Journaliste société
Journaliste Société et Pop Culture, Clément s'intéresse autant aux punchlines de Virginie Despentes qu'aux perruques de Bilal Hassani et aux blagues de Panayotis Pascot. Il aiguise principalement sa plume en papotant féminismes, genre et fashion, ce qui lui permet de parler d'Harry Styles, des gens pas toujours fréquentables qui emploient le mot "woke" sur Twitter et des dernières prods Netflix.
On apprend de tout dans The Woman Inside Me, les Mémoires de Britney. La star y revient notamment sur une chose qui obsédait absolument tout-le-monde à l'époque : sa virginité. Un mot qui très longtemps est venu alourdir ses épaules, dès ses années d'enfant-star en fait. C'est effrayant.
"Une éternelle vierge" : Britney Spears se demande pourquoi sa "virginité" faisait l'objet d'un culte absolu (c'est vraiment effrayant)
"Une éternelle vierge !" : Britney explique pourquoi sa "virginité" a fait l'objet d'un culte absolu (c'est effrayant)
Britney Spears en concert en Suède, le 11 août 2018 On apprend de tout dans "The Woman Inside Me", les Mémoires de Britney. La star y revient notamment sur une chose qui obsédait absolument tout-le-monde à l'époque : sa virginité. Un mot qui très longtemps est venu alourdir ses épaules. C'est effrayant. Britney devait être vierge aux yeux de tout le monde. Les médias, qui l'éblouissaient sans cesse de leurs projecteurs, et sans (jeunes) fans, que la simple notion de sexualité aurait pu choquer.
Britney Spears sur Instagram. Tout du moins, c'est ce discours qui l'a obligée à faire perdurer un fantasme : celui de la vierge éternelle ! La popstar témoigne... "Puisque la majorité de mes fans étaient des ados, mes managers et la presse ont longtemps essayé de me présenter comme une éternelle vierge". Bien avant le tutorat paternel qui l'a concernée suite à son "burn out", il y avait la tutelle médiatique...
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Parcourir les pages de La femme en moi, publiées le 24 octobre aux éditions JC Lattès, c'est enchaîner révélation sur révélation. Dans ses mémoires, Britney Spears explique ce qu'elle a ressenti après avoir avorté, lorsqu'elle était en couple avec Justin Timberlake - sur la volonté du chanteur. Ou encore, pourquoi elle s'est rasée le crâne dans un salon de coiffure bon marché en 2007. Elle raconte aussi la raison de ses mythiques "nude selfies"...

Mais ce n'est pas tout.

Britney Spears revient aussi sur un motif indissociable de son personnage médiatique de "fiancée de l'Amérique". A savoir ? Sa supposée virginité. Britney devait être vierge aux yeux de tout le monde. Les médias, qui l'éblouissaient sans cesse de leurs projecteurs, et ses (jeunes) fans, que la simple notion de sexualité aurait pu choquer. Tout du moins, c'est ce discours qui l'a obligée à faire perdurer un fantasme : celui de la vierge éternelle !

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Digne d'une histoire de Dracula cette affaire. La popstar témoigne : "Puisque la majorité de mes fans étaient des ados, mes managers et la presse ont longtemps essayé de me présenter comme une éternelle vierge". Bien avant le tutorat paternel qui l'a concernée suite à son "burn out", il y avait la tutelle médiatique... Beaucoup plus insidieuse mais tout aussi forte.

"Pourquoi ?"

Dans les pages de son autobiographie, Britney Spears s'interroge clairement : "Pourquoi est-ce que mes managers se donnaient autant de mal pour me faire passer pour une jeune fille vierge... alors même que j'étais déjà dans ma vingtaine ? Qui est-ce que ça pouvait regarder au juste ?". Comprendre : "qui est-ce que ça pourrait regarder à part moi ?". La réponse semble être : l'Amérique puritaine, qui ne déçoit jamais.

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On a presque envie de décocher la fameuse catchline de Rachel dans Friends, "No uterus, no opinion". Mais il y a pire que ce vieux fantasme patriarcal. Oui oui. Dans le livre, Brit' explique que sa mère, Lynne, n'hésitait pas à la punir au moindre écart. Et les punitions ne manquaient pas de sel : la popstar avait du jour se promener dans le quartier toute la journée "avec un seau pour nettoyer les ordures, comme une prisonnière".

En mode travaux d'intérêt général, en fait.

Comme le démontre le documentaire Framing Britney Spears de Samantha Stark, on n'a jamais cessé de renvoyer Britney Spears à sa sexualité et à ses "petits copains", et ce, dès ses années d'enfant-star et ses premiers plateaux télé. Une certaine idée de l'enfer, que la star exorcise aujourd'hui...

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