Au lendemain de la diffusion de son Complément d'enquête, Jordan Bardella a été l'invité de TPMP le vendredi 19 janvier 2024 sur C8. Face à Cyril Hanouna, il a fustigé les méthodes du magazine de France 2.
Le président du Rassemblement national a estimé que ce n'était pas un portrait, mais un "procès". "Quand vous faites de la politique, vous êtes sur un escalier. Plus vous montez, plus on essaie de vous pousser sur le côté. Je m'y attendais, ça fait un an qu'on attend la diffusion de ce reportage qui a été décalé à trois reprises. Ils ne trouvaient pas grand chose. 1 an de traque sur ma vie privée, ma vie personnelle, ma famille, les gens qui ont partagé ma vie... J'ai eu la totale, au moins vous savez que je suis clean !", a-t-il réagi.
Point par point, le président du Rassemblement national a répondu aux accusations du magazine de Tristan Waleckx. "Au début, franchement ils sont venus nous voir : 'On fait un Complément d'enquête sur vous'. Moi je leur ai dit : 'Je n'ai rien à cacher, on vous prend avec nous. Je vous donne les interviews, on vous emmène avec nous sur les déplacements...' J'ai vu, en fait, que l'objectif de ce travail n'était pas un portrait, mais de faire un procès. Il fallait à chaque fois le truc qui n'allait pas...", a-t-il expliqué en préambule.
Celui qui a été décontenancé par une question sur Gabriel Attal a tenu à justifier son choix de ne plus répondre aux équipes de Complément d'enquête. "On est en période électorale. Il devait être diffusé en juin, il a été reporté en septembre. Il devait être diffusé en septembre, puis en décembre, et il a été repoussé au mois de janvier. Là, on est dans les 6 mois de campagne officielle avant les élections européennes. Je suis probablement le seul candidat qui aura droit à un Complément d'enquête sur le service public... Or, moi je pense que la vocation du service public, ce n'est pas de démolir ! L'objectif de ce documentaire, ce n'est pas de faire un travail journalistique, c'est de détruire, de démolir, de salir et de faire du mal...", a-t-il reproché.
Jacques Cardoze (ex-présentateur de Complément d'enquête, ndlr) a ensuite expliqué avoir été, il y a 6 mois, dans la société de production qui a été mandatée pour faire ce Complément d'enquête. "Après vos premiers jours de tournage, très vite Pierre-Stéphane Fort (journaliste qui a réalisé le reportage, ndlr) a dit : 'Il est trop lisse, on n'y arrive pas, il n'y a rien à aller chercher...' On a eu une discussion assez vite avec les responsables de Complément d'enquête et Hugo Plagnard (rédacteur en chef de l'émission, ndlr) a dit : 'Tu comprends ce sujet, on ne peut pas le rater. C'est le plus important pour nous'. Je lui ai demandé pourquoi et il m'a répondu : 'Bah parce qu'il est prévu peu de temps avant les européennes'. Il y avait un objectif de vous cibler et de cibler le timing. C'est-à-dire à 5, 6 mois des élections européennes. Moi, ça me choque beaucoup !", a-t-il balancé à Jordan Bardella.
"Quand vous regardez le contenu du reportage, j'ai le sentiment d'une malhonnêteté intellectuelle, d'une escroquerie. Ils n'ont rien trouvé, ils trouvent quelqu'un qui a travaillé avec nous il y a plusieurs années et dit : 'Bardella avait un compte Twitter anonyme' (où il a été accusé d'avoir tenu des propos racistes et homophobes, ndlr). Le lendemain, la personne se rétracte. Ce démenti n'est pas diffusé à l'antenne... Il y a une autre personne, qui a travaillé avec moi lors de la dernière élection européenne en 2019, qui va porter plainte contre Complément d'enquête parce qu'il dit : 'Ce que j'ai dit a été manipulé'. Et en fait, tout est comme ça. Tout le reste, c'est de la diffamation par insinuation...", s'est emporté le président du RN.