"Il y a des limites à ne pas dépasser". Victime de cyber-harcèlement, Bilal Hassani s'exprimait ce jeudi 15 novembre 2018 dans une vidéo Youtube. Le chanteur reçoit en effet de nombreux messages hyper violents dont des menaces de mort, faisant des liens avec les attentats du Bataclan du 13 novembre 2015, ou encore de la boîte de nuit d'Orlando le 12 juin 2016. S'il peut compter sur le soutien de ses amis youtubeurs et influencers, deux députés sont également intervenus et ont interpellé Twitter.
Raphaël Gérard, député LREM de Charente-Maritime, et Gabriel Serville, député PS de Guyane ont partagé une lettre envoyée à la responsable des affaires publiques de Twitter France. Dans celle-ci, ils font part de leurs "inquiétudes suite au déferlement de propos haineux à caractère homophobe et de menaces de mort adressés" au youtubeur. "Les appels aux meurtres et les parallèles les plus ignobles avec les attentats du Bataclan ne sauraient avoir leur place : ils salissent,non seulement, la mémoire des victimes du 13-Novembre, mais surtout ils tombent sous le coup de la loi".
Après avoir rappelé que les auteurs de "propos injurieux, diffamatoires ou caractérisant une provocation à la discrimination ou à la violence envers des personnes LGBT+" peuvent être condamnés à 1 ans de prison et 45 000 euros d'amende, ils rappellent que le cas de l'ancien candidat de The Voice Kids 2 "n'est pas isolé" sur la plateforme. Ils appellent Twitter "à mettre en oeuvre une politique plus volontariste et ferme" en signalant notamment les "coupables d'actes délictueux aux autorités compétentes".