Les fumeurs de cannabis ont décidé de sortir du placard. Si des people comme Jennifer Lawrence, Rihanna ou encore Biebs vivent leur amour de la fumette au grand jour, la consommation et la production de cannabis sont en France des actes sévéremment punis par la loi. Pourtant, des Cannabis Social Clubs (CSC) fleuriront dès demain en préfecture. Le but ? Faire reconnaître légalement leur activité et obtenir à terme une dépénalisation de la marie-jeanne.
400 Cannabis Social Clubs en France
"On en a marre d'être considérés comme des criminels ou des malades" s'insurge Dominique Broc, co-fondateur des Cannabis Social Clubs. Dès mardi, plusieurs groupes de fumeurs de cannabis, prônant sa dépénalisation et son auto-production, se constitueront en associations à but non lucratif. Le but ? Faire reconnaître l'activité des CSC qui cultivent le chanvre sans en faire commerce. Illégaux en France, ils sont pourtant autorisés en Belgique et en Espagne. Bien que clandestins, il en existerait pourtant près de 400 en France, selon son créateur.
Un premier pas vers la reconnaissance ?
Le 4 mars dernier, Dominique Broc a déposé en préfecture d'Indre-et-Loire les statuts de la "Fédération des cannabis social clubs". Désormais, "la fédération existe en tant qu'association" se félicite-t-il. Et même si elle risque a tout moment la dissolution, son créateur évoque un "acte de désobéissance civile". Si tous ces fumeurs espérent un début de reconnaissance, le chemin vers la dépénalisation est loin d'être encore entamé. Même si la France compte près de 3,9 millions de consommateurs de marijuana (Observatoire français des drogues et des toxicomanies), près de deux tiers des Français se disaient farouchement opposés à sa dépénalisation en 2011. Le sujet est donc brûlant et la France est encore très conservatrice sur certains sujets de société. Le succès de la récente manif anti-mariage pour tous suffit à s'en convaincre.
Drogues douces, amendes dures
La législation française en matière de cannabis est plutôt stricte. La production de chanvre peut coûter cher, très cher : jusqu'à trente ans de prison et 7,5 millions d'euros d'amendes. Mais ces risques n'effraient pas le peuple de l'herbe. Dominique Broc a déja été placé en garde-à-vue pour détention illégale de marie-jeanne. Reste à savoir quelle attitude adoptera le gouvernement face à ces fumeurs libérés...