Sur le papier, Dads a tout pour séduire. Alors que deux amis geeks et proches de la quarantaine sont au sommet grâce à leur travail dans le monde du jeu vidéo, leur univers va basculer lorsque leurs pères vont venir squatter chez eux. De quoi espérer des chocs de générations amusants, quiproquos intéressants et scènes touchantes et réalistes entre les pères et fils. Malheureusement, le résultat est tout autre.
La bonne nouvelle pour Dads c'est qu'elle peut compter sur un duo vraiment cool. Seth Green (Buffy) et Giovanni Ribisi (Friends) sont convaincants en potes geeks et leur alchimie fonctionne réellement. Ajoutez ensuite la magnifique Brenda Song et vous obtenez un trio magique prometteur.
Du côté de l'univers, le show est bien pensé. Surfant sur la mode du geek, le monde du jeu vidéo entrouvre la porte à quelques situations intéressantes et inédites. En témoigne la scène avec les investisseurs étrangers et la tenue d'écolière totalement clichée. Et si la série a été accusée de racisme à cause de ça, la rédac y voit plutôt l'espérance d'une série parfois borderline et rafraîchissante.
Le but d'une comédie c'est de faire rire, ici c'est à peine si on décroche un sourire. La cause ? Son genre, Dads étant une vraie sitcom à l'ancienne contrastant avec ce qui se fait ailleurs. On a ainsi le droit à toute la panoplie des réactions du public (applaudissements, les 'hooo', 'ouèèèè', 'haaan'), une réalisation minimaliste et surtout : de très mauvais jeux d'acteurs. A force de surjouer, on ressent un vrai malaise devant certaines séquences interminables. La scène de mime en est d'ailleurs le parfait exemple, puisqu'en plus d'être inutile celle-ci n'a aucune chute...
Si à la rédac on a vécu un petit calvaire devant ce pilote, on ne peut s'empêcher de vouloir donner une chance à Dads. Son univers reste sympa, ce n'est que le premier épisode et on le sait, il est plus facile de juger une série au bout d'une moitié de saison. De quoi largement donner le temps aux créateurs d'effacer leurs erreurs et de nous surprendre.
A noter que les audiences de ce pilote ne sont pas exceptionnelles. Si la série faisait face à une rediff de NCIS toujours très puissante avec 10,37 millions de téléspectateurs, il n'y avait aucune réelle concurrence en face. Probablement refroidis par les polémiques, les américains n'étaient ainsi que 5,57 millions devant l'épisode, avec un total de 2,1% sur la cible des 18-49 ans. De quoi obliger les créateurs a rapidement évoluer pour survivre, d'autant plus que la future concurrence s'annonce terrible dès la semaine prochaine. A suivre...