Eliot Deval a présenté son ultime édition de L'heure des pros été ce vendredi 4 août 2023 en matinée sur CNews. Une partie de son émission a été consacrée aux obsèques d'Enzo, un jeune de 15 ans tué à coups de couteaux pour un simple regard dans l'Eure.
Une équipe de CNews s'est rendue sur place. Eliot Deval n'a pas manqué de rappeler que seule sa chaîne s'est réellement intéressée à l'affaire. Face aux images de la cérémonie se tenant dans l'église Saint-Nicolas de La Haye-Malherbe, le joker de Pascal Praud a fustigé l'absence de réactions médiatiques.
"Je n'ai pas vu de personnalités sportives ou des acteurs tweeter à la seconde au moment où on apprend l'information en disant : 'Hommage à Enzo'. Ça, moi, aujourd'hui, je ne le comprends toujours pas", a lâché celui qui n'a pas supporté d'être attaqué sur ses origines par un invité de L'heure des pros. Il a, en outre, tenu à préciser que le préfet de l'Eure avait en revanche été présent pour la famille d'Enzo et qu'il avait notamment aidé son père pour les démarches administratives.
Eliot Deval a ensuite donné la parole à Charlotte d'Ornellas. L'ancienne journaliste de Valeurs actuelles n'a pu contenir son émotion face aux images des obsèques d'Enzo. "Je sais que c'est un sujet qui vous touche beaucoup. Je vous donne la parole évidemment, mais je ne veux pas vous mettre en difficulté, vous le savez très bien...", lui a lancé l'animateur.
"Non non, mais derrière la famille d'Enzo, il y a des dizaines et des dizaines de familles qui racontent la même chose. Il y a le drame, la sidération, que ça leur arrive à eux. Vous n'imaginez pas que ça peut vous arriver. Et vous n'imaginez pas non plus et c'est quelque chose qui revient tout le temps, c'est devant la justice... Et ce n'est vraiment pas les personnels de justice, c'est la manière dont l'institution judiciaire est organisée, la manière dont les politiques ont pensé l'institution judiciaire en se focalisant sur les droits de la défense, en oubliant même l'éventuelle installation d'un statut de la victime...", a réagi, en larmes, la chroniqueuse de L'heure des pros.
"Elle n'existe pas la victime dans le processus. Elle apprend par voie de presse parfois des éléments de son propre dossier... C'est une maltraitance institutionnelle ! Et bien là (dans le cadre du meurtre d'Enzo), c'est étendu à la société toute entière. Cette mère lance un appel au secours en disant : 'Mais est-ce qu'on existe seulement ?", a souligné celle qui a annoncé sa démission en plein direct avant de lancer à Eliot Deval : "Et la réponse, c'est heureusement que vous êtes là...".